La maison de production Toei a annoncé hier que le mangaka Leiji Matsumoto est décédé lundi dernier, à l’âge de 85 ans. On lui doit notamment Albator, Galaxy Express 999 et Interstella 5555, en collaboration avec les Daft Punk.
Né en 1938 sur l’île japonaise de Kyūshū, Leiji Matsumoto est un des monuments du manga ayant versé dans tous les domaines : le western, les récits à l’eau de rose et surtout la science-fiction. Un des premiers mangaka a se faire un nom jusqu’en France, il connaît un succès international avec Yamato, le cuirassé de l’espace, Galaxy Express 999 et Albator. Ce dernier, adapté en deux séries (Albator 78 et Albator 84) marque une génération entière, rivalisant durablement avec Goldorak. On pourrait même arguer qu’il fait partie des premiers univers étendus, puisque chacun de ses mangas se déroule dans la même galaxie. En 2001, il crée le moyen-métrage Interstella 5555 pour illustrer l’album Discovery des Daft Punk.
Au-delà de ses silhouettes caractéristiques et de son goût prononcé pour le space-opera, Matsumoto se distingue par son traitement de la guerre. Marqué par les bombardements et la Seconde Guerre mondiale, il défend continuellement une vision nuancée des conflits dans ses œuvres, se refusant à présenter un ennemi sans humanité ni raison.
Coiffé d’un bonnet noir marqué d’un squelette rouge, pour défendre (à l’instar de son corsaire de l’espace) une liberté qui lui est chère et rappeler au monde que :
Jusqu’à ma mort, même devenu squelette, je continuerai à me battre pour mes objectifs.
Leiji Matsumoto est un chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres depuis 2012 et un mangaka ayant durablement impacté le monde du manga.