« Unique » Alan Moore. « Plus original et idiosyncrasique que tout ce qui a été tenté auparavant… » Michael Moorcock. « Ambitieux, dense, excitant, stimulant » Neil Gaiman. « Son talent est profondément international » Jack Kirby. Tant de compliments ne pouvaient qu’exciter notre curiosité. Surtout venant de ces auteurs là tous plus talentueux les uns que les autres. De beaux hommages en tout cas pour un scénariste/dessinateur qui se distingue depuis plus de 25 ans dans la BD outre-Manche avec des titres à succès comme Hellblazer, Fables et Sandman…
Multivers…
Luther Arkwright est un être à part. Il est le seul à pouvoir passer d’univers parallèles en univers parallèles sans avoir besoin de machine. C’est même le seul humain à ne pas avoir de double un peu partout dans le Multivers. Deux atouts qui lui valent de faire partie de Wotan, l’organisation chargée de maintenir l’équilibre entre tous ces univers parallèles. Et justement cet équilibre est en danger. Les Disrupteurs se sont emparés d’un artefact capable de détruire purement et simplement le Multivers…
Un peu de courage !
Première constatation : avec ses 216 pages et son univers complexe, Les Aventures de Luther Arkwright est une oeuvre ambitieuse qui mélange aventure et mysticisme. Son dandy de héros fait penser à certains personnages du sieur Moorcock avec bien sûr l’utilisation du concept du Multivers. Une œuvre dense mais qui l’est peut-être un peu trop. Bryan Talbot a conçu un récit avec beaucoup de texte et une foultitude de détails au niveau du dessin en noir et blanc. Résultat il faut de la concentration et de la patience. Sans elles, impossible de saisir toute la complexité de cet album. Avec elles, vous serez sans doute sous le charme de ce récit foisonnant. On n’a pas de mal à comprendre les éloges des auteurs cités en début d’article. Disons que Les Aventures de Luther Arkwright se méritent. Impossible d’en lire une page par-ci par-là. Une densité qui rebutera certains lecteurs tout comme le propos parfois un peu mystique. Les autres apprécieront sans doute l’imagination et le joli coup de pinceau de l’auteur.
La chronique de 16h16