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Les Baleines célestes - Elodie Serrano
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Les Baleines célestes - Elodie Serrano

Alors que le navire spatial du Capitaine Alexandra Levisky frôle les frontières de l’univers,
personne ne s’attend à ce que la maladresse d’un membre de l’équipage libère une des légendaires Baleines célestes.
Seulement, la gigantesque fuyarde se dirige droit vers le cœur historique de la galaxie,
au risque de détruire plusieurs mondes sur son passage…
 

Actusf : Comment est née l’idée de ce roman ? Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Elodie Serrano : Pour écrire Les Baleines célestes, je suis partie de deux éléments très simples : son titre, qui a émergé comme ça, sans que je me l’explique ; et l’envie d’écrire l’histoire d’une bande de bras cassés. Ensuite, il a fallu marier les deux, le côté émerveillement de la baleine et la bande de bras cassés. Pas si difficile, au final. Le plus dur a probablement été de trouver le moyen de les sortir de là…


Actusf : Qu’est-ce que vous avez-eu envie de dire ? De raconter ?
Elodie Serrano : Je suis de ces autrices qui ne cherchent pas spécifiquement à dire quelque chose, mais qui croient que bien malgré moi, mes convictions et ma personnalité ressortent dans mes textes. Ainsi, je voulais juste raconter cette aventure au ton léger, avec des créatures merveilleuses, fascinantes mais aussi destructrices. C’est ensuite que, pas tout à fait malgré moi, des notions d’écologie et de rapport de l’homme à son environnement se sont glissées dans le récit.
Par contre, j’avais envie de voir ma brochette de personnages, avec chacun ses propres motivations, pas toujours en phase avec les événements, se dépatouiller d’une situation plus large qu’eux. Quand on a été mis au placard, on ne s’attend pas à devoir sauver la capitale de la destruction. Quand bien même on serait responsable de la mise en liberté de la destructrice.

"Ainsi, je voulais juste raconter cette aventure au ton léger, avec des créatures merveilleuses, fascinantes mais aussi destructrices."

Actusf : Une maladresse et voilà la galaxie au bord de la destruction, peut-on y voir une allégorie de ce que subit la Terre ?
Elodie Serrano : Cette maladresse, loin d’une allégorie, est plus l’illustration personnelle d’un proverbe auquel je me heurte souvent personnellement, étant éminemment maladroite : « Le mieux est l’ennemi du bien ». Parfois, les choses sont bien comme elles sont et on ferait mieux de les laisser tranquilles. Surtout quand après, on a tout cassé et qu’on se sent très bête.
Par contre, il est vrai que quelques piques sur l’Homme et sa façon de traiter son environnement ont pu se faufiler au milieu de tout cela.


Actusf : Vous écrivez du space opera. Pourquoi ce genre plutôt d’un autre ? Est-ce plus simple pour aborder certains sujets ?
Elodie Serrano : Depuis l’adolescence, je ne lis que de l’imaginaire. J’ai cette envie personnelle de découvrir des univers si différents qu’ils me permettent de m’évader. J’imagine que ce besoin d’escapisme peut ressortir dans certains de mes écrits. J’ai une tendresse toute particulière pour le space opera, même si je touche à tous les genres de l’imaginaire selon mes envies, car il a cet aspect merveilleux du voyage et des grandes épopées dans l’espace. Et je crois bien que je suis amoureuse de l’espace, j’ai peut-être raté une vocation d’astronaute… En tout cas, je ne me lasse jamais d’admirer le ciel étoilé. Alors je suis forcément un peu jalouse de mes héros qui peuvent parcourir le ciel en toute liberté.

"Il y a, cela dit, des clins d’œil à Pinocchio dans Les Baleines célestes qui, sans être une inspiration directe du roman, a pu me souffler quelques idées."

Actusf : Avez-vous des inspirations en particulier ?
Elodie Serrano : Hum, difficile question.. J’ai une façon très intuitive de créer. J’ai tendance à engranger les choses dans cette espèce de boite noire qui me sert de cerveau. Des références, des images, des ambiances, un peu tout ce qui peut le nourrir, quoi. Et à l’arrivée, il en ressort des histoires. Mais difficile de dire précisément d’où viennent les choses.  Par exemple, dans Les Baleines célestes, l’un des personnages porte comme nom de famille le pseudo utilisé par un membre d’un forum d’écriture que je fréquente. Ce que je n’avais jamais remarqué jusqu’à ce qu’un bêta-lecteur m’en fasse la remarque…
Il y a, cela dit, des clins d’œil à Pinocchio dans Les Baleines célestes qui, sans être une inspiration directe du roman, a pu me souffler quelques idées.


Actusf : Vous avez auparavant publié un recueil de nouvelles aux éditions Malpertuis, Le Sort en est jeté. Nouvelles, roman, est-ce pareil au niveau de l’écriture ? Avez-vous une préférence ?
Elodie Serrano : Ce sont des moyens d’expression littéraire très différents, que j’aime chacun pour des raisons propres. Les romans permettent de se plonger longuement dans un univers, de s’attacher à ses personnages. Mais ils sont aussi un travail de longue haleine.
Les nouvelles sont plus denses, elles me permettent de plus ciseler l’écrit, et de créer un focus sur un personnage, un lieu, une idée dont on observe en détail une seule facette.
Je n’ai vraiment pas de préférence et je travaille autant sur les uns que les autres selon mon humeur.


Actusf : Sur quoi travaillez-vous actuellement ?
Elodie Serrano : Vaste question, je jongle souvent entre tout un tas de projets, notamment car les nouvelles se glissent aisément entre deux romans.
Mais en ce moment, je suis en train de corriger le premier opus d’une saga de Gaslight Fantasy, à l’ambiance victorienne, qui explore les mésaventures d’un duo de désmystificateurs dans une ville de Londres qui se réchauffe de façon excessive. D’ailleurs, les idées sont là pour les opus suivants et la plume me démange, mais chaque chose en son temps.

"Je serai aux Aventuriales de Ménétrol les 29 et 30 septembre prochains avec Les Baleines célestes en avant-première [...]"

Actusf : Avez-vous des rencontres et des dédicaces dans les mois qui arrivent ?
Elodie Serrano : Je serai aux Aventuriales de Ménétrol les 29 et 30 septembre prochains avec Les Baleines célestes en avant-première et le recueil de nouvelles.
Les 24 et 25 novembre, je serai à Mons Livre en Belgique. Et entre ces deux dates, je serais présente aux Utopiales de Nantes. 

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