Thomas Day est un auteur qui trace tranquillement son sillon dans la science-fiction française depuis une vingtaine d’années avec des livres comme Le trône d’ébène et surtout La voie du sabre, qui a reçu le prix Julia Verlanger en 2003. Violent, âpre, ce roman initiatique se voit ici adapté graphiquement par une équipe artistique encore peu connue : venu du jeu video et connu pour sa participation à des séries BD comme Smoke city ou Nuisible, Mathieu Mariolle assure ici l’écriture de la série. Quant au dessinateur Federico Ferniani, il est surtout connu pour la série Bravesland.

On leur doit déjà un premier tome remarqué paru en 2013, Les cendres de l’enfance, et voici la suite, Les braises de l’enseignement.

L’initiation à la vie d’un futur samouraï

Confié par son père au samouraï Miyamoto Musashi, le jeune Mikédi a dû combattre son clan lors de la bataille des îles de Kido et assister à la mort d’un de ses familiers, Katsui. Malgré sa haine envers son mentor, Mikédi choisit de continuer de le suivre… ce dernier  l’amène au palais des saveurs. Pendant deux ans, le jeune noble va apprendre la cuisine et aussi rencontrer l’amour.

Miyamoto Musashi revient ensuite le chercher pour l’emmener à la pagode des plaisirs de Niigata. Dans les mains des Geishas, Mikédi y devient un expert dans les jeux de l’amour et de la manipulation. Son but est d’accéder au sixième étage et de rencontrer Dame Nô. Celle-ci lui donnera un masque qui va influencer sa vie et sa carrière de samouraï avant qu’il ne connaisse ses premiers combats…

Un graphisme saisissant

Globalement, Les braises de l’engagement tient les promesses du premier tome. Le découpage est saisissant et le dessin est, pour une fois, digne d’éloges. Ferniani est capable de donner des planches de toute beauté (la scène de l’arrivée à la pagode des plaisirs est remarquable) qui recèlent de détails finement rendus, tout en restant très dynamiques (influence des comics ou des mangas ?).

L’histoire respecte la trame du roman de Thomas Day et se révèle assez fascinante. Si on doit attendre le tome 3 pour statuer définitivement, cette série (l’expression roman graphique conviendrait mieux à mon sens) semble bien partie pour se voir décerner des éloges mérités ! A lire et à suivre.