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Les Chroniques de Thomas Covenant

Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : 
Date de parution : 01/10/2012  -  livre
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Les Chroniques de Thomas Covenant

Les Chroniques de Thomas Covenant sont enfin rééditées en France. Stephen R. Donaldson a pourtant écrit ce cycle à la fin des années 1970, début 1980 et on le redécouvre actuellement. On connait déjà de lui L'appel du Mordant et la première trilogie des aventures de Thomas Covenant l'incrédule a déjà été publiée par le Pré aux clercs.
 
Retour au Fief
 
Dix ans se sont écoulés depuis que Thomas est revenu chez lui et il vit comme un paria dans une ferme baptisée "le refuge" au fin fond des Etats-Unis. Son ex-femme est revenue et il tente de la soigner alors qu'elle semble "possédée".
Ce n'est qu'en tentant de la sauver d'un groupe de fanatiques qui veulent la sacrifier qu'il est transporté dans le Fief. Mais il n'est pas seul. Linden Avery, une médecin qui venait le voir, bascule aussi dans le monde du Fief.
 
Le Fief a beaucoup changé depuis le dernier passage de Thomas, quatre mille ans plus tôt, tous ses amis sont morts et le Fief est en proie à un mal qui le ronge depuis des siècles. Thomas va devoir faire face à différents fléaux s'il veut pouvoir sauver le Fief et ses habitants contre les manigances de Turpide, le rogue, qu'il pensait avoir défait lors du dernier combat. Mais rien ne va être simple car toute la nature est corrompue et Turpide a eu tout le temps de renforcer ses pouvoirs et son influence sur ce monde.
Thomas, aidé de divers compagnons de route, part à la recherche d'un moyen de sauver le Fief et de rentrer chez lui. Turpide ne le laissera pas faire et utilisera tous les moyens pour qu'il lui donne son anneau d'or blanc. Car c'est grâce à ce dernier qu'il contrôle la magie sauvage.
 
Un voyage au tréfonds de l'âme
 
Avec ce deuxième cycle, Stephen Donaldson aborde une fois de plus les tourments de l'âme humaine au travers de son anti-héros. La culpabilité ronge constamment Thomas et l'incertitude dans laquelle est plongée Linden Avery est omniprésente. Malgré le réconfort de leurs compagnons, ils n'arrivent pas à se détacher de leurs sentiments qui les entraînent inexorablement vers la solitude et le fatalisme. Pourtant il y a encore de l'amour dans ce monde et c'est cet amour pour le Fief qui force Thomas à avancer envers et contre tous.
Donaldson a bien compris tout ça et il en joue avec brio. Tout le roman reflète le désespoir de Thomas et pourtant on s'y attache. Grâce à une introspection constante et une plume fluide le lecteur est embarqué malgré lui dans cette quête illusoire.
Une très bonne idée de l'auteur est d'avoir placé son histoire longtemps après celle du premier cycle. Cela permet de le lire aussi bien à sa suite qu'indépendamment. Les quatre mille ans qui se sont écoulés offrent à l'auteur et au lecteur une (re)découverte du Fief et de ses habitants
Une grande question que l'on se pose tout au long du roman est celle de savoir si le Fief n'est qu'une extension de l'inconscient de Thomas Covenant ou s'il existe indépendamment de lui. Tout porte à croire en la deuxième réponse puisque Linden Avery est embarqué avec lui mais la fin repose le doute.
 
Il ne manque plus au Pré aux clercs qu'à traduire le troisième cycle et de le publier pour conclure cette saga et permettre au lecteur de finaliser ce triptyque.

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