Robert Kirkam est un auteur américain de comics assez prolifique. Né en 1978, il fait partie de cette nouvelle vague qui débarque dans les années 2000 avec notamment la série iconoclaste qu'est Battle Pope avec le dessinateur Tony Moore. Mais c'est avec Walking Dead qu'il va se faire connaitre, série commencée avec Tony Moore et reprise par Charlie Adlard pour le dessin. Sa dernière création, Outcast, (en collaboration avec Paul Azaceta) est une série horrifique déjà adaptée à la TV.
Charlie Adlard est né en 1966. Ce dessinateur de génie se fait connaître par le biais de son travail sur Mars Attacks! ou encore X-Files et Batman. Mais c'est dans la série de Walking Dead qu'il affirme un peu plus son talent avec des encrages et un travail sur les teintes de noir et gris parfaitement réussis.
La déferlante arrive
Rick a réussi véritablement son but de faire d’Alexandria un vrai soleil autour duquel gravitent points de contrôle et satellites de vie. Après avoir réussi à « moucher » les Chuchoteurs, tout va être remis en question par le biais de Negan qui revient avec la tête du chef des Chuchoteurs, Alpha. Certains veulent le tuer immédiatement, comme Dwight qui connaît le personnage mais Magna refuse ; il doit être remit à Rick qui décidera.
Les informations que Negan donne aux survivalistes changent beaucoup la donne et Rick commence à sentir le danger venir. Il va lancer un appel d’envergure vers tous les autres groupes survivants aux alentours qui vont répondre chacun à leur manière. Pendant ce temps les Chuchoteurs ont retrouvé le corps sans tête de leur chef, ce qui ne va pas améliorer les relations avec nos amis. En effet Béta décide non seulement de tuer tout le monde mais de récupérer aussi Lydia, la fille d’Alpha. La horde se met en route et cette mer de morts risque de tout recouvrir sur son passage…
Les Chuchoteurs font du bruit
On retrouve une fois de plus le trio infernal pour les aventures de Walking Dead qui nous accompagnent depuis pas mal de temps. Pourtant la série ne s’essouffle pas bien au contraire. Les personnages sont toujours décrits dans tous leurs détails, permettant ainsi une meilleure compréhension de l’ensemble des buts de chacun. Car c’est un véritable fourmillement de petites histoires, de tensions, qui sont autant de sources pour relancer et captiver l’attention.
Les auteurs se chargent de faire monter la pression dans ce nouvel opus avec les Chuchoteurs et leur vague gigantesque de Marcheurs avides de vengeance après la mort d’Alpha. Rick qui sent venir le danger essaie de mettre tout le monde à contribution mais l’appel aux armes sera différemment entendu par chacun des groupes satellite d’Alexandria. De belles scènes de combat sont au rendez-vous et soulignent l'urgence de la situation. J’ai particulièrement aimé celle de la sentinelle qui reste d’abord sans réaction, abasourdie devant l’ampleur du Tsunami... et la panique qui s'en suit et qui reflète bien l’ensemble de cet album.
Negan toujours aussi égotique devient vraiment une des figures emblématiques de la série. J’apprécie de plus en plus ce personnage psychotique à souhait et pourtant si attachant dans son désir de « recoller » les morceaux avec ses anciennes victimes. Les dessins comme les différents encrages et jeux de gris sont à tomber et donnent vraiment une ambiance à l’histoire. L’union de Robert Kirkman, Charlie Adlard et Stefano Gaudiano est une belle réussite autant pour le plaisir des yeux que celui des méninges.
Voilà encore un tome de Walking Dead qui va apporter son lot de réponses mais je vous rassure de questions aussi, sans compter que cette fois-ci le déferlement des morts risque de tout emporter sur son passage…