Professeur le jour, auteur la nuit, Céline Maltère a déjà à son actif cinq romans et nouvelles publiés. Les Corps glorieux est le premier volet d'une trilogie : Le Cyle de Goth.
Die Unbekannte Farbe
Balzane. Ce nom, la reine Kationa ne peut se l'enlever de la tête. C'est le nom proscrit de son aimée qui va la précipiter à l'orée de la folie, au bord du gouffre d'une guerre. Obnubilée par le corps perdu de sa Balzane, Kationa ne veut entendre et comprendre l'avertissement qui s'offre à elle.
Grau im Licht
Ce qui saute aux yeux quand on commence ce livre, c'est le potentiel que renferme ce texte à la syntaxe juste. Caché sous cette maîtrise de la lettre, dort et attend un scénario qui est en éveil, mais est, pourtant, mort...
Tout commence bien, on est projeté à genoux devant une reine à mi-chemin entre la Reine des Neiges et Catherine de Médicis, mais bien vite le scénario arboré au premier chapitre s'envole pour nous revenir vers la fin du roman.
Un grand fouillis s'ensuit, posant la trame du roman sur une reine plate et ses déboires sexuels, semant au gré du vent de la magie et du fantastique à la sauce arthurienne.
Le récit féministe tourne le plus souvent à la misandrie, perdant de vue tout récit clair. L'auteur perd le lecteur dans un "soft éros", qui revient dans chaque chapitre donnant l'impression de broder le scénario autour de ces "fantasmes". La couverture d'un Moyen Âge tragique et sombre fait face à un lupanar médiocre, où torture et cruauté sont plus ringardes qu'effrayantes.
C'est décevant de tenir un livre si bien écrit et qui pourtant fait si peine à lire.
Les Corps glorieux est loin d'être une gloire littéraire à défendre, mais peut-être l'étincelle reluira le blason de l'auteur avec ses 2 prochains livres...