Réalisateur, comédien, scénariste, historien du cinéma, Noël Simsolo est également romancier: Les Derniers Mystères de Paris, Les Sept Poules de Christelle (une aventure du Poulpe), Exterminateurs... Il a décidé de se lancer dans la littérature jeunesse avec les aventures d'Edgar Flanders, un mélange entre le roman policier et le fantastique. Noël Simsolo plante son décor en France, dans les années 1920 et nous entraîne dans des enquêtes paranormales à la suite d'un héros inhabituel, amateur de magie et de sciences occultes. Les éditions Seuil ont choisi de publier simultanément les deux premiers tomes de cette série: Le Crime de la momie et Les Vampires de Gand.

Enlèvement mystérieux

La fille de François Criel, égyptologue et ami d'Edgar Flanders, contacte le détective privé pour l'aider à retrouver son père. Celui-ci a mystérieusement disparu après une expédition en Égypte. Premier suspect: Adolphe Muller, milliardaire sans scrupules, qui cherche à découvrir le secret de la vie éternelle, un secret enterré avec la momie du grand prêtre Rijali. Aidé par le professeur Paul Leroux, son maître en magie, Asmina, fille de l'égyptologue et le commissaire Jules Isidore, Edgar Flanders devra contrecarrer les terribles plans du terrifiant Muller.

Magie et sciences occultes

Les Crimes de la Momie est un roman qui mélange habilement le roman policier et le fantastique (magie, sciences occultes, satanisme...). Edgar Flanders est un personnage subtil et audacieux, aux airs de Sherlock Homes. Héros sombre et solitaire, il rappelle également les détectives privés des films noirs américains. Noël Simsolo a réussi à retranscrire l'ambiance et le décor du début du vingtième siècle (l'inspecteur de police incrédule, les méchants aux allures distinguées...). Un très bon reflet des romans fantastiques de l'époque.

Malgré une bonne intrigue bien ficelée et des personnages fort singuliers, Les Crimes de la Momie dévoile au fil de la lecture quelques défauts. On ressent une difficulté de la part de l'auteur à écrire pour un public jeune. Noël Simsolo semble tâter le terrain. Il adopte le bon ton avec un style plutôt bien rythmé, mais la plupart du temps, les scènes d'action sont bâclées. Trop rapides, elles manquent de descriptions, de détails. L'auteur a-t-il écrit ainsi, pour éviter d'heurter la sensibilité des jeunes lecteurs ? Difficile à dire.