- le  
Les dates de sorties des éditeurs de l'imaginaire - La Volte
Commenter

Les dates de sorties des éditeurs de l'imaginaire - La Volte

Le confinement semble toucher progressivement à sa fin et les éditeurs de l'imaginaire ont le plaisir de vous dévoiler leurs nouveaux calendriers de sorties.

Aujourd'hui, nous vous proposons de découvrir le calendrier des parutions des éditions La Volte.

En mai

Galeux, de Stephen Graham Jones, traduit de l'anglais par Mathilde Montier, sortira le 28 mai prochain.

Il ne s’appelle pas ; il est cet anonyme, cet étranger habitant à la marge des villes avec sa tante Libby et son oncle Darren : un garçon sur le point de devenir adulte et confronté à un choix qui décidera de son avenir. Doit-il croire au pied de la lettre les récits d’apparence fantasques de son grand-père, emplis de conseils absurdes relatifs au quotidien des loups-garous, ou bien grandir comme n’importe quel enfant et rejeter cette prétendue «anormalité» qui le condamnerait à vivre en rebut ? Ce n’est pas comme s’il n’endurait pas déjà cette existence de marginal, de paria.

Car comment bien s’intégrer à la société lorsque l’on déménage tous les deux mois dans une nouvelle bourgade du sud des États-Unis, que l’on loge dans des voitures ou des roulottes insalubres, que l’on se nourrit au petit bonheur la chance ? Être ou ne pas être loup-garou, quelle différence, après tout ?

Avec drôlerie, avec une tendresse sauvage, Stephen Graham Jones nous invite à accompagner ce garçon sur la route de son identité. Une route cabossée, pleine de cahots et de méandres sinistres, mais ponctuée d’instants de félicité qui brillent dans la nuit environnante. On ressort de cette lecture tout ébouriffé, avec des envies de hurler à la lune et de courir dans les bois, une saveur à la fois douce et puissante sur la langue.

En juin

Les Agents sentimentaux de l'Empire volyen, de Doris Lessing, sortira le 11 juin 2020.

Ce roman clôture le cycle "Canopus dans Argo : Archives" dans lequel il est précédé de Shikasta, Les Mariages entre les Zones Trois, Quatre et Cinq, Les Expériences siriennes, et L'Invention du Représentant de la planète 8.

Aux confins de l’univers, à l’ultime périphérie de l’influence canopéenne, la planète Volyen et ses lunes – Volyenadna et Volyendesta – abritent des empires mouvants, instables et délétères. Puisque les luttes de pouvoir gangrènent continuellement l’évolution de ces territoires, Sirius et Shammat, les deux empires rivaux de Canopus, profitent de la détresse des habitants pour tenter d’étendre leur domination sur ces trois astres ainsi que sur deux planètes environnantes. La situation est si critique que Canopus ne peut rester indifférente. Commence dès lors une guerre de propagande, une guerre de langue et de croyance. Une guerre pour la liberté de pensée.

Ce récit crépusculaire décortique les excès et les manipulations du langage, mais aussi sa puissance invocatrice ou ses effets sur l’esprit, à travers le rapport de Klorathy, l’émissaire cano-péen venu s’enquérir d’Incent, un agent victime d’une attaque de « Rhétorique ». Autour d’eux, alors que menace l’emprise de Sirius sur les terres volyennes, c’est tout un monde qui s’affronte par la parole afin de céder ou de conquérir son indépendance. Au fil d’une fable éminemment politique sur les mots et leur pouvoir, Doris Lessing transforme ce roman en un reflet parfois satirique de nos sociétés, constituant le sommet de son cycle.

En septembre

Agrapha, de luvan sortira le 10 septembre 2020.

À l’origine fut un manuscrit du xe siècle. Apocryphe, peut-être pas.
À l’origine furent huit femmes, chacune venue d’un lointain horizon, unies dans une grote au cœur de la forêt.
Ensemble, elles racontent ou taisent leur vie de recluses, leur destinée loin du monde et pourtant si proche de lui. Elles parlent mille langues en une seule, mêlant leur âme en un poème morcelé que l’autrice ensuite cimente d’or et de miel. Et de cette tresse de mots naîtra l’apocalypse.
Dans ses cahiers, l’autrice a minutieusement recousu l’histoire de cette constellation féministe, désormais sanctuaire que le temps s’est chargé d’éroder. Mais son enquête se dilue avec sa mémoire.
Les souvenirs se troublent : n’est-ce pas elle, cette entité manquante, la neuvième femme ayant appartenu à ce clan d’illuminées radieuses ? A-t-elle réellement écrit ces fragments aux côtés de ses sœurs d’antan ?

Sauve qui peut - Demain la santé, ouvrage collectif rassemblant 15 textes, et dirigé par Stuart Calvo, paraîtra, de son côté, le 17 septembre 2020.
Au sommaire, vous pourrez retrouver les plumes entre autres de Chloé Chevalier, Sabrina Calvo, Norbert Merjagnan et Raphaël Granier de Cassagnac.

Entre futurs proches et galaxies à des années-lumière de notre XXIe siècle, Demain la santé explore la manière dont politiques de santé, technologies, marchandisation du soin transforment notre rapport au monde et donnent naissance à de nouveaux imaginaires, de nouveaux langages. Comment faire société quand le système de santé broie et exclut ? Peut-on rêver d’un accès aux soins universel et open source ? Et si l’insurrection était la voie vers la démocratie sanitaire, la seule réponse à la violence multidimensionnelle de nos gouvernants ? Et s’il s’agissait avant tout de réinventer notre rapport au vivant, d’aimer un nénufar ou un enfant-chat, de soigner des espèces extraterrestres déracinées, de redécouvrir, au détour d’une planète aseptisée, le lien qui se crée entre celui qui est soigné et celui qui soigne ?

Dans un monde en suspens, sur fond de crise écologique et démocratique, 15 nouvelles de science-fiction explorent les visages à venir ou oubliés du soin et de la santé, comme un nouveau souffle pour nous aider à tenir la distance et nous émanciper de la mécanique froide de la langue officielle.

Un thème choisi en 2019, après celui du travail en 2017, pour évoquer les enjeux déjà très forts qui pèsent sur notre système de santé et que la pandémie de 2020 n’a fait hélas que mettre en exergue. À l’heure du confinement, de la distanciation physique et sociale, de la nécessité de penser l’Après, Demain la santé ranime le souffle du combat et invite à repenser le lien qui nous attache à notre environnement intime, social et politique.

En octobre

Le Paquebot immobile, le nouveau roman de Philippe Curval, sortira le 8 octobre.

Enfin, Un homme d'ombres, de Jeff Noon, traduit de l'anglais par Marie Surgers, paraîtra le 15 octobre 2020.
Un homme d'ombres mettra en scène la première enquête de John Nyquist. (Couverture provisoire)

Ici les horloges tournent et ne sont jamais les mêmes. Le temps s’emballe, se règle et se dérègle d’une rue à l’autre, sous un ciel que personne n’a jamais vu. À la place, une voûte gigantesque de pure lumière, un dôme d’éclairages artificiels supprimant toute zone d’ombre, sans interruption. Bienvenue dans l’enfer de cette ville embrasée où tous courent après les innombrables lignes temporelles.

John Nyquist, détective privé, est engagé pour retrouver Eleanor Bale, une jeune fugueuse de dix-huit ans. Dans quel recoin a-t-elle bien pu se cacher, alors qu’il n’existe aucun lieu épargné par la lumière ? Dans les ténèbres de Nocturna ou bien plus loin encore, au-delà des frontières de cete cité double ? Pour Nyquist, il ne s’agit pas d’une affaire de routine : à ses trousses, un serial killer invisible surnommé le Vif-Argent sème la panique. Au cours de son enquête, John Nyquist s’aventurera jusqu’au Crépuscule, cet entre-deux abominable où grouillent la menace et les silhouetes obscures, afn de sauver Eleanor… et probablement la ville tout entière.

à lire aussi

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?