Valérie Mangin a la passion de l’Histoire qu’elle a d’ailleurs étudiée. Ses scenarii en sont fortement influencées. On la retrouve notamment aux commandes de Le Dernier Troyen, Luxley ou Le Fléau des Dieux.
C’est à la période de la guerre froide qu’elle s’intéresse avec KGB. A noter que cette jeune femme de 33 ans est également directrice de collection au Quadrant Solaire.
Malo Kerfriden a déja réalisé Quaterback avec David Chauvel. Avant d’être dessinateur, ce breton était le bassiste du groupe The Lost Minds.

Meurtres chez les apparatchiks

Moscou en 1961. Après le camarade Kossyguine, c’est au tour du camarade Brevnej d’être attaqué au sein de son propre bureau. Particularité de l’assaillant: après s’être tailladée le corps en se formant un pentacle sur le ventre, la jeune femme tente de le noyer sous des litres de sang avant que sa tête n’explose.
Ca en est trop pour Khrouchtchev !! Le KGB et son directeur, Chélépine, sont sur les dents. Tout accuse von Ausch, transfuge allemand, qui a mené des expériences destinées à créer des hommes parfaits avec des pouvoirs spéciaux. Suite à la tentative d’assasinat sur les hauts dignitaires du Kremlin, le dernier spécimen localisé, Dimitri, et son médecin Ava sont arrêtés. Mais deux autres “monstres” sont encore en liberté.
Dimitri et Ava sont accusés d’impérialisme et encouragés à trahir le docteur allemand. D’abord réticents, ils vont être rapidement confrontés à de perturbentes révélations: leur protecteur, le docteur Von ausch, serait en fait un nazi.

Affaire à suivre...

Mêlant personnages historiques, (voir mythique vu la ressemblance de Von ausch avec Raspoutine !!!), manipulations génétiques et sombres histoires de vengeances, ce premier tome de KGB est assez intriguant. Toute l’histoire repose sur un personnage qu’on ne voit que dans les dernières cases de la BD et qui propulse carrèment l’histoire dans une autre direction. Enigmatique, puissant, Von ausch a tout du personnage charismatique qui peut entraîner une série vers des histoires passionnantes.
Niveau scénario et dessins, l’ambiance communiste est bien recréée et dénote d’une bonne recherche documentaire aussi bien dans les détails architecturaux qu’historiques.
Le travail sur les couleurs nous plonge sans problème dans les années 60, en pleine domination du communisme.

Un cahier à la fin du tome vous offrira des détails historiques sur les personnages de la BD, une présentation des auteurs et l’actualité de Quadrant Solaire. Un bonus bien sympathique !!