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Les enfants perdus
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Les enfants perdus

Né en 1971, Stéphane Betbeder a commencé sa carrière en bande dessinée dans les années 2000 avec notamment Hôtel Particulier. Les albums se sont ensuite multipliés, d'Alister Kayne au remake de Sanctuaire Redux en passant par Le Retour de Dorian Gray, Dogma et Bunker, jusqu'à cette série de science-fiction, 2021, réalisée avec Stéphane Bervas dont c'est la première BD.
 
La guerre comme terrain d'expérimentation.
 
En 2021, les Etats-Unis sont en pleine guerre contre les indépendantistes de la ville de Détroit. Ils envoient dans le plus grand secret quatre enfants dans les ruines de la cité avec pour mission de trouver le leader des rebelles.

Ces bambins qui n'en ont que l'apparence disposent de pouvoirs extraordinaires. Mais ils vieillissent rapidement lorsqu'ils les utilisent, prenant à chaque fois plusieurs années. Arriveront-ils à parvenir au bout de l'aventure sans être des vieillards impotents ?
 
Un album intéressant...
 
Ce premier tome de 2021 est plutôt intéressant. D'abord parce que comme le comic DMZ, il imagine les Etats-Unis en pleine guerre civile, ce qui semble impensable aujourd'hui. Et comme pour DMZ on vit le conflit de l'intérieur. La comparaison s'arrête là, la série américaine développant un peu plus les enjeux politiques du conflit que son homologue française. 2021 se concentre sur les aventures des quatre protagonistes principaux, posant des questions sur les avancées de la science, sur l'aspect "innocent" des héros, sur les expérimentations sur les enfants et sur les limites de la recherche militaire vis-à-vis de l'humain.
 
La personnalité de chacun des quatre est à peine esquissée tout comme leur histoire et leur origine, les abaissant vraiment au rang d'outils. D'ailleurs il n'y a pas de révolte de leur part, tout juste de la détresse lorsque l'un d'eux utilise un peu trop son pouvoir. Ils sont sinon de bons petits soldats. Cette absence de profondeur peut aussi se voir comme une dénonciation de l'attitude de leurs supérieurs, leur utilisation dans un conflit étant une privation de leur enfance qui est assez insupportable.
 
Seul bémol, un dessin qui a des petits défauts, notamment en terme de fluidité et de détails sur certaines planches. Certains mouvements des personnages ne semblent pas du tout réalistes. Rien de grave cependant. Rien qui ne devrait vous empêcher de jeter un oeil à cette bande dessinée. On lira la suite avec intérêt...

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