Né en 1960 à Torquay (Royaume-Uni), et habitant maintenant en région parisienne, Laurent Whale est écrivain, critique et traducteur.
Il est notamment l'auteur du Chant des psychomorphes, des Pilleurs d'âmes, et dernièrement du Manuscrit Robinson.
Le fils de l'air
Pourquoi l'apocalypse ne serait-elle jamais passée par chez nous? Entre Meaux, Melun et Pontault-Combault, en suivant l'A4 et la N104, les dégâts de l'apocalypse sont au plus proche de nous.
Tom, pilote d'ULM, doit composer entre son amour pour San, à Melun, et les services qu'il rend aux dirigeants de Pontault-Combault, pour se fournir de l'essence et avoir le plaisir de voler.
Jusqu'à l'arrivée des "noirs", une troupe gigantesque et puissamment armée venant du nord, faisant tomber les villes-États les unes après les autres.
Tom va devoir former d'autres pilotes, s'il veut sauver sa peau, et celle des autres.
Post-apo à Pontault
Les franciliens vont effectivement jouer à domicile dans ce livre, où les villes évoquées leur rappelleront sûrement des endroits connus.
Suite à une apocalypse, dont les tenants et les aboutissants sont dévoilés dans le livre, les villes se sont constituées en entités indépendantes, maintenant malgré tout des relations occasionnelles entre elles, et luttant contre les Hors-murs, pendant français des gangs de raiders de tout post-apo qui se respecte.
Le côté aérien du roman, chose assez rare dans les univers post-apocalyptiques, donne par ailleurs une grande fraîcheur sur ce genre.
L'intrigue, complexe, politique, avec de nombreux rebondissements, est bien ficelée, et tient en haleine jusqu'au dernier moment. Le héros est tiraillé entre ses envies et ses obligations, entre son passé et son futur.
Un très bon roman post-apocalyptique, qui, sans révolutionner le genre, intègre beaucoup de petits éléments originaux qui en font toute la saveur tout au long de la lecture.