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Les Héritiers de Ghern Arg

Pierre Saviste ( Auteur), Julien Delval (Illustrateur de couverture)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/10/2002  -  livre
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Les Héritiers de Ghern Arg

Si vous saviez le nombre de cycles de fantasy qu’on voit dans les rayons ces derniers temps… On réédite mais surtout on édite… Du français ! Il y a d’ailleurs des choix plus ou moins heureux. Pour qui lit beaucoup de littérature de l’imaginaire, en ce moment, il va falloir un peu de légèreté. Sinon, les rayonnages vont craquer, les paupières s’alourdir et ce qui amenait au rêve finira par nous guider tout droit vers le cauchemar du lecteur : l’ennui. Pierre Saviste est victime de cette mauvaise conjoncture. Son premier tome, assez étonnant, posait un monde dont on reconnaissait les contours et la légende. Son second tome vogue au long cours, plus calme, plus tenu, plus maîtrisé. S’il ne répond pas à toutes les promesses que le premier avait faites – plus d’action, plus d’humour, plus de drame obscur - , il reste de bonne qualité, de ces romans qu’on lit par petits bouts, pour avoir le temps de digérer toutes les informations que ses pages déversent un peu rapidement.

La suite du duel entre démons et dieux

Si l’action commence véritablement, de cette lutte entre les princes démons et le dernier des dieux Primans, Saviste mélange souvent les genres et les événements : voilà une expédition mystérieuse qui se faufile jusqu’à des ruines pour retrouver les Primans, des héros au destin impalpable mais dont le lecteur complice définira vite les limites, une enfant de prophétie dont on ne craint pas une seconde pour sa vie, malgré les attaques des envoyés des démons.

A surveiller de près

L’auteur est donc victime d’une mauvaise conjoncture. Car s’il fallait ne retenir qu’un cycle de ce foisonnement de livres, ce ne serait pas sur la lecture de La Marque des Primans qu’on sélectionnerait Ombramère. A vouloir trop écrire un livre de Grands Destins, on se perd dans ses personnages et ses actions. Et si plusieurs hommes écrivent une histoire, un seul la fait chanter : le héros.

Attendez donc quelques mois, que l’hiver vous pousse dans vos canapés. Il faut du temps pour apprécier ce second tome. Si l’on s’y perd parfois, le style est toujours bon et on suit l’intrigue, quoiqu’il arrive. Mais c’est là que l’on émet un bémol : si l’œuvre doit être aussi titanesque que l’a annoncé Pierre Saviste lors de la sortie de son premier roman (5 tomes de près de 700 pages), il serait dommage de laisser partir le lecteur en cours de troisième ou quatrième tome, en faisant trop long, trop descriptif ou trop foisonnant. A moins de passer rapidement à d’autres générations et aux conséquences des premiers événements.

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