Aurélie Wellenstein a 35 ans, elle vit en région parisienne avec un grand chien blanc et un furet. Elle a commencé à écrire à 17 ans des romans d'ados macabres, mais c'est à 27 ans qu'elle s'est décidée à soumettre ses nouvelles à des fanzines, des revues et des maisons d'éditions publiant des recueils de nouvelles.
Elle partage son temps entre l'écriture et un travail dans un hôpital. En 2015 sont publiés simultanément deux romans Chevaux de Foudre (chez Magnard) et Le roi des fauves (chez Scrineo), roman qui se fera particulièrement remarquer en remportant le prix des Halliennales 2015, finaliste du prix Imaginales des lycéens 2016 et sélectionné pour le prix Imaginales 2016 dans la catégorie jeunesse.
En 2016, en plus de la sortie Des Loups chantants, on peut également découvrir La fille de Tchernobyl (chez Magnard) (chronique à venir) et Le Cheval de l'Ombre (Voy'El).
Un voyage sans retour possible.
Au cœur de la Sibérie vivent Yuri, Kira et Anastasia au sein d'une petite communauté. Leur destin bascule le jour où Kira est atteinte d'une étrange maladie qui transforme progressivement tout son corps en glace. Considérée comme maudite, Kira est exclue et condamnée à errer. Yuri et Anastasia décident alors de l'accompagner pour tenter de trouver un remède qui guérira son mal.
Yuri, encore sous le choc du deuil de sa bien-aimée Asya qu'on dit avoir été emportée par le chant envoûtant des loups, va devoir faire face à bien plus que la rigueur de l'hiver sibérien et son blizzard...
Prends garde aux créatures maudites de Korochun
Charmée par la couverture dans un premier temps (il faut admettre que cela n'arrive pas souvent et cela vaut la peine de le faire remarquer), ce curieux synopsis a tout de suite suscité mon attention. Aurélie Wellenstein nous présente ici un conte qui mêle quête, traque, et magie dans ce décor givré sibérien.
Le personnage de Yuri, adolescent tourmenté et fragile à la tête de sa meute de chiens de traîneau est vraiment attachant. Sa relation symbiotique avec ses chiens et en particulier sa tête de meute Orion semble sincère, sans doute librement inspirée de celle d'Aurélie avec le sien. Kira, quant à elle, dotée de dons de magie pour repousser les assaillants maléfiques a une détermination sans failles qui laisse le lecteur admiratif. C'est sans doute le personnage d'Anastasia qui m'a laissé la plus perplexe, elle m'a semblé un petit moins aboutie que les autres à mon goût, mais reste toutefois assez intéressante.
On se laisse ainsi tantôt subjugué par les descriptions de ces paysages enneigés, tantôt apeuré par ces événements surnaturels qui nous plongent dans l'angoisse. Aurélie a réussi là à nous dépeindre un conte qui ne laisse pas indifférent. L'histoire est bien amenée, même si j'ai une nette préférence pour la deuxième partie de l'intrigue que j'ai trouvé nettement plus riche et plus addictive (peut-être est-ce volontaire ?). Il me semble que ce roman trouvera aisément sa place chez un jeune lectorat amateur de Fantasy.