Les Orages de Jouvence est un livre double des éditions Eons. Sur une cinquantaine de pages, le lecteur a d’abord le droit à une nouvelle de Pierre Gévart, auteur né en 1952 dans le nord de la France, aujourd’hui haut fonctionnaire, et dont la bibliographie contient quelques pièces de théâtre et des livres aux éditions Eons, mais également au Fleuve noir en son temps. Ensuite, les lecteurs pourront découvrir la nouvelle Le Dernier Américain de John Ames Mitchell également sur une cinquantaine de pages. Un texte en forme de satire tout droit sorti des oubliettes du XIXème siècle.
Orages, cloportes et solitude.
Sur le monde de Jouvence, les rares colons vivent une vie de labeur et de solitude. Le père de Bertie par exemple cultive une drôle de plante qui oblige toute la famille à vivre à plusieurs kilomètres de ses voisins. Et autant dire que les sorties sont plutôt rares. Pire les violents orages qui éclatent régulièrement sont un vrai danger. Et il faut encore pour les colons combattre des cloportes géants qui adorent se nourrir dans leurs plantations. Une vraie plaie ! A moins qu’il ne s’agisse des véritables habitants de Jouvence…
Le second texte, Le Dernier Américain, est en fait une exploration satirique du continent américain des siècles après la chute des Etats-Unis. Un texte qui date de 1889 et qui n’a rien perdu de son acidité…
Plutôt positif
Le bilan de ce livre à deux facettes est plutôt positif. Pierre Gévart livre une histoire honnête sous la forme du journal de son adolescent de héros. En 50 pages, il maîtrise plutôt bien son récit. Quant à John Ames Mitchell, on appréciera sa vision des Etats-Unis, même à un siècle de distance. Un titre plutôt réussi donc pour les éditions Eons. A découvrir.