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Les Phares de l'Epouvante

Philippe Chanoinat (Scénariste), Sophie Dumas (Coloriste), Frédéric Marniquet (Dessinateur)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 30/04/2006  -  bd
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Les Phares de l'Epouvante

Frédéric Marniquet a déjà publié plusieurs albums, calquant son style sur la ligne claire de l’école belge. Il a dessiné notamment Les Aventures de Scott & Hasting, Les Aventures de Sean Mac Gregor et La cité de l’éternel retour. Philippe Chanoinat, le scénariste, a travaillé d’abord pour la télévision et le cinéma avant de se tourner vers la bande dessinée. Il a participé à plusieurs scénarios : Les Teigneux, Spiritus & Sancti et Thomas Silaine – Flash Mortel. Ils ont entrepris ensemble de réaliser la série de La Brigade de l'Etrange.

Momies et magouilles

La brigade de l'étrange ne manque pas de travail en cette fin de XIXème siècle. Dans les sous-sols de Paris, des monstres cannibales dévorent les égoutiers... Mais en Bretagne, le surnaturel revient encore hanter les landes, sous la forme de momies cette fois. Elles semblent bien innocentes, mais lorque deux gardiens de phares sont tués, ce qui provoque le naufrage d'un navire et peut-être celui de la société qui l'armait, l'inspecteur Louis Carette et son équipe est envoyée sur les lieux.
Leur enquête les mènent de la magnifique demeure d'un archéologue aux cellules d'un pénitencier, en passant par la maison d'un armateur véreux. Les capacités de chaque membre de l'équipe s'avère crucial pour débrouiller l'écheveau des pistes qui apparaissent et se terminent souvent violemment. A chaque étape, la route de la brigade croise celle d'une mystérieuse secte, celle que poursuit Louis depuis bien longtemps. Elle semble avoir glissé des ramifications partout, régnant comme une puissance occulte sur cette France de 1881. Mais l'inspecteur ne se laisse pas abattre et continue coûte que coûte ses recherches. De meurtres en suicides, le bilan s'alourdit tandis que les impasses se multiplient. Et si plusieurs affaires sans liens se trouvaient imbriquées par accident ?

Un dessinateur amoureux de la Bretagne

Frédéric Marniquet aime la Bretagne. Son dessin la dépeint avec un plaisir évident. Il détaille chaque rocher, dessine les vieilles demeures, la mer et les landes avec un bonheur qui nous plonge entièrement dans l'histoire lorsque c'est nécessaire. Pendant les scènes d'action, l'arrière-plan s'éfface et disparaît au profit des protagonistes. Marniquet n'est pas aussi à son aise dans ces cases là. Les gestes sont figés et sonnent faux. Il en est de même pour le tracé des visages. Un peu mieux réussis que dans le premier volume de la série, les têtes des personnages semblent malheureusement toujours aussi forcés et tranchent sur le reste du dessin.

Une série qui démarre enfin !


Le premier tome n'était qu'une présentation de l'équipe autour d'une affaire finalement vite élucidée. Dans ce second volume, Chanoinat dispose de plus de place pour l'enquête et il en profite pour multiplier les indices et les options. Ballottés de fausses pistes en vrais meurtres, les héros doivent courir et réfléchir pour ne pas être noyés sous les pistes. Même si au final l'affaire est simple et sordide, les cartes sont suffisamment brouillées pour rendre l'histoire haletante.
De même, l'histoire personnelle de l'inspecteur Carette est constamment en filigrane derrière l'affaire en cours. A peine esquissée dans la dernière page du tome précédent, la recherche de cette secte, qui est un fil rouge de la série, apparaît beaucoup plus, perturbant agréablement le lecteur autant que les personnages.

Le dessin de Marniquet a encore des lacunes, mais le scénario tient bien la route et fait passer un bon moment au lecteur.

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