Kenzaburo Akechi, auteur de L'incident du Honnôji, la vérité dévoilée 431 ans après (Bungeisha), membre de la Société japonaise d'Histoire, descendant présomptif d'Akechi Mitsuhide et membre de l'Association des héritiers Akechi et le mangaka Yutaka Tôdô nous avaient précédemment invités à découvrir le premier tome de la série L'Homme qui tua Nobunaga (Delcourt Tonkam). Une série retraçant entre autres le parcours du célèbre guerrier Oda Nobunaga unificateur du Japon au XVIème siècle et son assassinat dans des circonstances obscures par Akechi Mitsuhide.
L'enquête livresque continue
Le premier tome s'intéressait surtout à l'ascension d'Akechi Mitsuhide jusqu'à son statut en tant que vassal incontesté d'Oda Nobunaga. Le second tome, quant à lui continue dans sa lancée avec encore plus de batailles sanglantes et de stratagèmes entre les différentes personnalités influentes pour la course au pouvoir du Japon.
De l'hémoglobine, mais pas que
Après un premier tome plutôt prometteur et didactique dans sa présentation des faits historiques et acteurs de l'intrigue. Ce second tome est nettement plus axé batailles de l'époque. Nous suivons par exemple le déroulement de la bataille de la Forteresse de Tennôji qui marque un point clé dans la carrière et l'instauration du pouvoir de Nobunaga. Mitsuhide s'avère encore une fois un fin stratège et gagne encore plus en reconnaissance de la part de son maître.
Ce second tome souffre toutefois de beaucoup de retours en arrière dans l'intrigue, probablement pour encore davantage présenter les personnages, mais cela rend parfois la lecture un peu confuse. Néanmoins, on prend plaisir à découvrir l'impact des terribles arquebusiers, du fanatisme des adeptes de la secte Ikkô-Shû. On comprend ainsi plus la complexité géopolitique de l'époque.
Toujours pas de Yasuke en vue. On perd un poil patience, mais c'est certainement pour mieux nous l'intégrer par la suite dans l'intrigue (je ne perds pas espoir). L'auteur prend plaisir à montrer Mitsuhide sous son meilleur jour (ce qui n'est pas étonnant certes). Et petit bonus qui fait plaisir, un aparté sur la confection des armures puisqu'en effet, ce tome a été réalisé avec le concours de la Société japonaise de préservation des armures et armes martiales. De quoi vous targuer par la suite d'une expertise poussée dans ce domaine ou dans le plus vraisemblable des cas, de pousser le lecteur curieux à s'y intéresser davantage.