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Lisa

Lorien (Coloriste), Mickaël Roux (Scénariste, Dessinateur)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/01/2005  -  bd
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Lisa

Sur leur site Internet (www.mpfeditions.com), les éditions MPF définissent ainsi leur programme : « Notre équipe par son savoir faire et son expérience veut participer à la pérennité, au renouvellement et au rayonnement des jeunes auteurs et des nouveaux talents ». Ils ont accueilli dans leur collection BD comptant à ce jour six titres Mickaël Roux qui a débuté en 2000 avec un album J’ai pas le droit à me salir (cosigné avec Marc Lizano) et poursuivi par Petits mythes entre amis et L’Enfer du décor (éditions Gnou, en 2001 puis 2004 avec Dieter), Un dimanche soir sur la Terre (Week-end doux, 2001) et La Passion des planches (Le Reb 2003).

« Lisa six ans, seule sur sa planète, dans cet univers »

Au départ, Lisa trouve ça « génial » d’avoir une planète pour elle toute seule. Mais les jours passant, le désespoir la gagne. Elle a beau jouer avec le temps, chevaucher les nuages, être la maîtresse du monde et avoir trouvé un ours en peluche qui l’aidera « à devenir ce qu’elle est », elle aimerait bien trouver le chemin de sa maison. Il semblerait qu’aucune piste ne soit la bonne.

Une petite princesse prisonnière

Les yeux démesurément grands de Lisa transmettent ses émotions au lecteur et reflètent tour à tour la tristesse, l’étonnement, la peur. La relation qu’elle tente d’instaurer avec son ours en peluche n’est pas sans rappeler les échanges de Calvin et Hobbes. Lisa fait montre parfois d’une lucidité grinçante, par exemple, elle abat de sang-froid le bonhomme de neige afin de lui épargner la fonte printanière. Mickaël Roux incorpore dans ses historiettes d’une page chacun des éléments familiers à l’imaginaire enfantin. Ainsi Lisa se retrouve face à un labyrinthe comme ceux qui figurent dans les livres jeux. La conclusion de l’album, un peu décevante par son manque d’originalité confère à l’ensemble une gravité supplémentaire. Tout ce qui semblait être un jeu poético-tendre virant parfois au cruel (registres consacrés de l’enfance) devient un combat crucial. Mickael Roux pour son sixième album, sous des apparences de fable joliment naïve entraîne le lecteur qui passe outre la banalité de la chute dans une réflexion sur l’existence qui touche tous les publics de 7 à 77 ans (et au-delà).

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