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Lisa

Thierry Gloris (Scénariste), Mikaël Bourgouin (Dessinateur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/07/2007  -  bd
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Lisa

Pour Thierry Gloris le Franc-comtois et Mickaël Bourgoin le Lyonnais, le Codex Angélique est la première série en bande dessinée. Thierry Gloris avait auparavant fait ses armes en tant que scénariste dans le Journal de Spirou tandis que Mickaël Bourgoin est sorti diplômé de l'école Emile Cohl en 1994.

St Anne ou l'enfer des fous.

Dans le premier tome, l'oncle de Thomas tentait de faire revivre sa mère sans succès. Une expérience particulièrement traumatisante qui a envoyé Thomas directement à St Anne chez les fous. Mais là-bas, en ce début de XXème siècle, cela ressemble fort à l'enfer. Le jeune homme est régulièrement soumis à des électrochocs pour essayer de le faire sortir de sa catatonie. Heureusement le bon docteur Sigmund Freud a des techniques beaucoup moins douloureuses comme l'hypnose pour l'aider. Mais c'est sans compter l'affaire du Codex Angélique qui ne cesse de revenir hanter le jeune homme. Un jour il reçoit la visite de celui qui se dit en être l'auteur.

Plongée dans l'horreur.

Cette plongée dans le monde de l'Asile au début du XXème siècle n'a rien de plaisante. Les deux auteurs ne nous épargnent rien de cet univers sordide où la violence est la compagne de la solitude. Les images qui ouvrent l'album de Thomas soumis aux électrochocs donnent d'emblée le ton de ce deuxième tome. Ici on torture, on viole, on moleste sous le couvert de la médecine. Comme si l'histoire basculait dans l'horreur. Et lorsque l'on sort de cette ambiance particulièrement glauque, c'est pour mieux plonger dans celle d'une morgue avec des cadavres peu ragoûtants. Autant dire qu'il faut avoir le coeur bien accroché pour lire ce deuxième tome. D'autant que les dessins de Mickaël Bourgoin montrent bien comment la chair malmenée peut-être le reflet des blessures de l'âme. Il a en plus pour souligner son propos conçu des décors assez dépouillés et baignés par des couleurs marronnasses ou verdâtres, donnant à l'ensemble un aspect malsain. Voilà qui collent bien avec les lieux explorés par le récit.

Le récit justement évolue assez peu. Sans doute les deux auteurs ont-ils conçu cette longue pause pour mieux nous faire sentir le désespoir du personnage. Ca rédemption n'en apparaîtra que plus forte par la suite. Car l'album se termine sur cette note d'espoir, Thomas parvenant à sortir de son silence pour reprendre sa vie en main. Reste que de nombreux mystères sont encore en suspend. Autant dire qu'on lira le troisième tome avec curiosité.

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