C'est en 1968, à l'âge de quarante-neuf ans, que John Boyd a commencé à publier. lI s'arrêtera onze ans plus tard, après une dizaine de romans. S'étant toujours défini comme un auteur à visée didactique, il soutient à juste titre qu'une bonne histoire doit être à la fois distrayante et servir de support à la réflexion. Sa problématique porte souvent sur un domaine relativement absent de la science fiction : le sexe et les rapports entre hommes et femmes. Assez bien connu en France pour de bons space operas tels que Dernier vaisseau pour l'enfer et Les libertins du ciel ou La planète fleur, John Boyd a également écrit cette réjouissante et libre interprétation de la fameuse comédie éponyme d'Aristophane.
Chronique de la lutte contre les forces du mâle.
Après dix huit mois et vingt sept jours de mer, le Capitaine Ben Hanson regagne enfin son foyer, mais quelque chose semble avoir définitivement changé la face du monde. En effet, depuis la découverte du V2, un onguent qui provoque à la fois orgasme et parthénogénèse, la majorité des femmes a décrété l'existence des hommes superfétatoire et un parti féministe, le FEM, tente de prendre le pouvoir par la voie électorale et démocratique. La résistance s'organise cependant et les hommes possèdent peut-être une arme secrète capable de retourner la situation à leur avantage : un mécano de la marine américaine, expert en séduction... La guerre des sexes est ouvertement déclarée, le fondement des sociétés patriarcales menacé et l'avènement au pouvoir de la branche dure du féminisme sur le point de se produire...
Une certaine idée de la femme à la conquête du pouvoir.
En guise d'introduction, John Boyd nous offre une leçon d'étymologie à l'usage des sociétés matriarcales sur le mot anglais wife, plus vraie que nature et pour le moins militante. Comme souvent dans les œuvres à vocation pamphlétaire, le trait est démesurément grossi. L'histoire se déroule au sein d'un environnement militaire aux valeurs viriles caricaturales mais les ultra-féministes sont tout aussi brocardées par l'auteur. Dans cette révolution sexiste, les conventions sociales sont inversées mais n'en continuent pas moins à exister et à un hypothétique complot phallocrate répond son équivalent féministe. La présentation de cette théorie par l'auteur est ici suffisamment outrée pour que le second degré soit perçu d'emblée et invite à un relâchement des tensions dans les relations entre hommes et femmes que pourrait provoquer une lecture plus primaire. Cela n'empêche en rien John Boyd de se livrer à nombre de plaisanteries qui flirtent avec la gaudriole pour le plus grand bonheur du lecteur averti.
Les références et clins d'œil à la littérature classique sont nombreux, de Shakespeare à Schopenhauer... Le savoureux «plan poulet déplumé» lui-même évoque Diogène le cynique mouchant Platon et sa fameuse définition de l'homme. L'humanité ne semble guère avoir changé depuis le siècle de Périclès et la finesse psychologique dont faisaient preuve les auteurs grecs de l'antiquité constitue encore de nos jours une source d'inspiration pour un certain nombre d'auteurs. Ni Robert Silverberg ni Dan Simmons ne diront le contraire. John Boyd non plus, et personne ne s'en plaindra...
Chronique de la lutte contre les forces du mâle.
Après dix huit mois et vingt sept jours de mer, le Capitaine Ben Hanson regagne enfin son foyer, mais quelque chose semble avoir définitivement changé la face du monde. En effet, depuis la découverte du V2, un onguent qui provoque à la fois orgasme et parthénogénèse, la majorité des femmes a décrété l'existence des hommes superfétatoire et un parti féministe, le FEM, tente de prendre le pouvoir par la voie électorale et démocratique. La résistance s'organise cependant et les hommes possèdent peut-être une arme secrète capable de retourner la situation à leur avantage : un mécano de la marine américaine, expert en séduction... La guerre des sexes est ouvertement déclarée, le fondement des sociétés patriarcales menacé et l'avènement au pouvoir de la branche dure du féminisme sur le point de se produire...
Une certaine idée de la femme à la conquête du pouvoir.
En guise d'introduction, John Boyd nous offre une leçon d'étymologie à l'usage des sociétés matriarcales sur le mot anglais wife, plus vraie que nature et pour le moins militante. Comme souvent dans les œuvres à vocation pamphlétaire, le trait est démesurément grossi. L'histoire se déroule au sein d'un environnement militaire aux valeurs viriles caricaturales mais les ultra-féministes sont tout aussi brocardées par l'auteur. Dans cette révolution sexiste, les conventions sociales sont inversées mais n'en continuent pas moins à exister et à un hypothétique complot phallocrate répond son équivalent féministe. La présentation de cette théorie par l'auteur est ici suffisamment outrée pour que le second degré soit perçu d'emblée et invite à un relâchement des tensions dans les relations entre hommes et femmes que pourrait provoquer une lecture plus primaire. Cela n'empêche en rien John Boyd de se livrer à nombre de plaisanteries qui flirtent avec la gaudriole pour le plus grand bonheur du lecteur averti.
Les références et clins d'œil à la littérature classique sont nombreux, de Shakespeare à Schopenhauer... Le savoureux «plan poulet déplumé» lui-même évoque Diogène le cynique mouchant Platon et sa fameuse définition de l'homme. L'humanité ne semble guère avoir changé depuis le siècle de Périclès et la finesse psychologique dont faisaient preuve les auteurs grecs de l'antiquité constitue encore de nos jours une source d'inspiration pour un certain nombre d'auteurs. Ni Robert Silverberg ni Dan Simmons ne diront le contraire. John Boyd non plus, et personne ne s'en plaindra...