Une autrice en vue

Cela fait désormais plus de quinze ans que Manon Fargetton a été publié pour la première fois avec le roman Aussi libres qu’un rêve. On lui doit aussi la trilogie June chez Gallimard Jeunesse publié entre 2012 et 2014, et L’héritage des Rois-Passeurs chez Bragelonne. Paru initialement chez Gallimard jeunesse, Dix jours avant la fin du monde se propose de nous faire vivre l’apocalypse, tout simplement.

Le compte à rebours est lancé

Des explosions ravagent la Terre et progressent vers la France. On ne peut rien faire devant ce phénomène incompréhensible qui atteindra la côte Atlantique dans dix jours. La panique règne. Certains s’enferment dans des abris antiatomiques, d’autres essaient de rejoindre les côtes pour gagner du temps. Parmi eux, il y a Valentin, qui vient de perdre sa mère, Lili-Ann, qui veut rejoindre sa sœur en Bretagne. Ils rencontrent Brahim, un chauffeur de taxi, Gwenaël et Sara. Ils font le trajet ensemble.

Gwenaël écrit un roman, comme un dernier défi, un roman qui colle à ce qu’ils vivent. Pendant ce temps, La catastrophe progresse…

Une histoire efficace

Disons-le de suite, on est vite pris par l’intrigue de Dix jours avant la fin du monde. D’abord, une des forces du roman réside dans des personnages dotés d’une psychologie riche et dans lesquels on peut facilement s’identifier. De plus, l’impression de compte à rebours est renforcée par le décompte des heures avant la catastrophe finale qui ouvre chaque chapitre : c’est à la fois addictif et angoissant. Notons enfin la mise en abyme proposée par la lecture du roman de Gwenaël qui donne un autre éclairage sur ce qui se passe.

On ne peut donc au final que recommander ce roman à tout amateur de science-fiction et de fantastique qui aura ainsi sa dose de sensations fortes.

Sylvain Bonnet