Jekyll et son double

Enfant, le petit Henry Jekyll a surpris les ébats de sa mère avec le palefrenier. Pour s’assurer son silence, elle l’a marqué au fer rouge, comme une bête. Devenu adulte, Jekyll est devenu un médecin reconnu, quoique timide en société. Jekyll a aussi inventé un sérum qui le transforme en Hyde, un dépravé qui vit librement ses fantasmes et sa violence meurtrière contre les femmes. Mais Hyde se découvre un concurrent, un éventreur qui lui aussi poursuit les femmes pour les tuer. Et puis il y a Amelia qui recherche l’affection de Jekyll… et de Hyde. Elle semble avoir découvert son secret. Et a un lien avec le mystérieux assassin. Hyde semble en tout cas tomber amoureux d’elle. Tout ça finira mal…

Revisiter une histoire archi-connue avec brio

Voici donc une nouvelle adaptation de l’histoire de Robert Louis Stevenson due au tandem Marco Cannavo/ Corrado Roi qui a récemment revisité l’histoire du monstre de Frankenstein. C’est sombre, torturé, dans la lignée de certains travaux en noir et blanc de l’américain Bill Sienkiewicz. Mélanger l’histoire de Stevenson avec celle de Jack l’éventreur était une bonne idée.

Le dossier à la fin de l’album revient sur les adaptations cinématographiques du roman, signalant la qualité de celle de Rouben Mamoulian avec Fredric March et c’est entendu. Notons que celle de Terence Fisher, production Hammer, est une curiosité qui mérite d’être redécouverte.

Cet album mérite d’être lu. Et savouré.

Sylvain Bonnet