- le  

La chute d'île-rien : chasseurs de sorciers

Martha Wells (Auteur), Anne Belle (Traducteur)
Langue d'origine : Anglais
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 19/05/2022  -  livre
voir l'oeuvre
Commenter

Complexe, touffu et agréable, on a lu le roman de Martha Wells - La Chute d'Île-rien : Chasseurs de sorciers

Les classes de Martha Wells

Autrice du cycle du Journal d’un Assassynth et de ses suites qui ont reçu moult prix Hugo et Nebula, Martha Wells avait cependant commencé à se faire un nom grâce à une trilogie de fantasy (voire de « portal fantasy », on y reviendra) parue dans les années 2000, La Chute d’Île-Rien dont voici le premier volume, Chasseurs de sorciers.

Un monde en péril

Le royaume d’Île-rien est sur le point de succomber aux assauts des Gardiers, des ennemis qui sèment la destruction grâce à leur magie, cachés dans leurs dirigeables noirs. La jeune Tremaine intéresse les autorités car elle est la propriétaire d’un sphère occulte, léguée par un de ses deux tuteurs, le magicien Arisilde, disparu comme son père d’ailleurs il y a plusieurs années. Elle part dans une expédition menée par son autre tuteur, Gérard, accompagnée de la magicienne Floriane mais le navire coule à cause des Gardiers. Tremaine se retrouve sur une île étrange : la voilà passée dans un autre monde plus primitif, également menacé par le Gardiers. Prisonnière, elle fait la connaissance d’Ilias, autrefois victime d’Ixion, un sorcier décédé (mais ressuscité depuis, chut, il l’apprendra bien assez tôt). Avec Floriane et Ilias, elle s’évade avec comme but de retrouver Gérard et de repartir dans son monde. Beaucoup de péripéties l’attendent…

Un roman touffu

On l’aura compris, l’intrigue est passablement compliquée, souffrant de surcroit de certaines longueurs et d’un trop plein de personnages. On a parfois l’impression que Martha Wells veut cocher toutes les cases du grand code de la fantasy. Revenons sur la portal fantasy, il s’agit ici de fiction mélangeant deux mondes, deux dimensions avec le franchissement d’un portail (dans la langue de Molière) : rien de nouveau si on a lu Moorcock ou Zelazny et ses Princes d’Ambre (je sens que mon neveu ne va pas tarder à me dire que je deviens un vieux …). Ce roman intéresse cependant par son côté feuilletonnesque, par son héroïne plutôt sympathique et son absence de prétention. Rien de révolutionnaire donc mais rien d’indigne non plus. Au final, on se divertit bien et c’est tout de même important.

Sylvain Bonnet

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?