- le  

Meddik

Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 15/05/2008  -  livre
voir l'oeuvre
Commenter

Meddik

Parmi les voix les plus originales de la science-fiction française, Thierry Di Rollo est sans doute l’une des plus sombres et des plus noires. Pour s’en convaincre, il suffit de lire les excellents, mais un rien dérangeants, La Lumière des morts et La Profondeur des tombes, ses deux derniers romans publiés aux éditions Folio SF et le Bélial. La folie y cotoïe la mort dans des univers glauques et des futurs sans espoir. Deux romans qui vous remuent les tripes comme il y en a peu… Sans surprise, Meddik est dans la même veine.

Pollution, violence et misère humaine…

Fils d’un homme particulièrement puissant, John Stolker est un adolescent que son monde rebute. Il perçoit toute l’absurdité de cette Grand Ville au ciel perpétuellement pollué, peuplée de gigantesques vautours qui n’hésitent pas à tuer les rares humains (pauvres, cela va de soi) qui s’aventurent dans la rue. Un monde fait d’inégalités et de misère où l’espoir n’est pas permis. Pire au fond de lui, John a des pulsions de révolte mais surtout de mort. Lui qui pourrait suivre les traces de son père entre pouvoirs et luxure, va choisir une voie largement plus difficile : devenir un tueur, sans âme et sans concession.

Beau et violent

Avec ce roman Thierry Di Rollo persiste et signe dans la noirceur. Pas de futur, pas de paix, pas d’espoir. Une situation qui lui permet de mettre en scène toute la folie de son personnage principal. Seule différence avec ses deux précédents ouvrages, cette folie met un peu plus de temps à prendre toute sa dimension. Elle est un peu moins nauséabonde et vertigineuse. Elle remue un peu moins les lecteurs. Peut-être parce que le héros a d’abord une rage profonde en lui. Une envie de changement avec des instincts de tueur. Autant on sent que la mort est la seule issue pour le héros de La Profondeur des tombes, autant on voit bien John survivre avec sa colère et les atrocités qu’il commet (sans, bien sûr, les excuser). Est-ce une déception ou une amélioration ? A chacun de juger. Car au final ce qui est sûr c’est que Meddik reste un excellent roman au style percutant et efficace. A condition d’aimer le noir bien sûr…

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?