Au fil des livres et des nouvelles, Terry Bisson, auteur américain né en 1942 dans le Kentucky, devient peu à peu incontournable. Les raisons sont simples : un style et une qualité indéniables et des prises de positions qui transpirent dans ses textes. L'homme n'est pas seulement un raconteur d'histoires, c'est également une conscience qui aime secouer celle de ses lecteurs. On se souviendra de la satire de Voyage vers la planète rouge (quand les missions spatiales sont financées par l'industrie du cinéma), de Nova Africa (avec une uchronie sur la création d'un Etat noir aux Etats Unis) ou bien encore d'Hank Shapiro au pays de la récup' (et sa critique des dérives de notre société de consommation). Farouchement contestataire, Terry Bisson mène le même combat dans sa vie privée. Il a officiellement pris position contre la peine de mort, le libéralisme, le racisme et la guerre en Irak. Des idées qui ne font pas toujours recette au pays de l'oncle Sam.
Permis de tuer.
Après une courte préface de James Morrow, ce recueil s'ouvre sur la nouvelle la plus célèbre de Terry Bisson : Meucs. Avec elle, il a remporté le Grand prix de l'imaginaire mais surtout les prestigieux prix Nebula et Locus. Son postulat est simple : des clones de l'auteur de l'attentat d'Oklahoma City sont distribués aux familles des victimes pour qu'elles puissent exercer leur vengeance. Un véritable permis de tuer. Mais derrière la haine, le pardon est-il possible ?
On sent bien ici toute l'implication de Terry Bisson. Ce texte, remarquable, est une belle apologie de la tolérance et de la justice. Souvent, cette envie chez l'auteur de faire passer un message se retrouve dans un humour doux/amer et grinçant dans les autres histoires. C'est le cas par exemple d'Ils sont faits de viande dans laquelle des extraterrestres s'interrogent sur la pertinence de prendre contact avec nous autres les humains, qu'ils considèrent comme de simples animaux.
Heureusement ou malheureusement, selon les goûts de chacun, l'implication sociale de Terry Bisson n'est pas toujours présente. Toutes ses nouvelles ne sont pas des étendards. On citera tout notamment L'Angleterre Lève l'Ancre. Imaginez que toute l'île se mette à naviguer en Atlantique. Etonnant, saugrenue et follement réussit. Autre morceau à déguster : Le Virage de l'homme mort et la découverte d'un univers parallèle fascinant auquel on accède d'une manière difficile à imaginer. On citera également L'ombre le sait comme sans doute l'une des plus importantes avec le premier contact entre les humains et des extraterrestres par le biais d'un vieil astronaute.
Diversité.
Première constatation en refermant ce recueil, les nouvelles de Terry Bisson sont plutôt variées. De la douceur des Ours découvrent le feu (une des meilleurs) aux caustiques Suivant ! et Choisissez Anne, notre homme puise son inspiration un peu partout, mélangeant les décors et les ambiances. Si comme pour ces romans, ses histoires manquent parfois un peu de volumes et ses personnages d'épaisseurs, Terry Bisson se montre ici excellent noveliste agissant avec humour tout en jouant parfois sur nos cordes sensibles. Ce livre est un petit bonheur dans lequel on picorera avec plaisir : pas de chefs d'œuvre mais un florilège de textes réjouissants au sommaire. A découvrir.
Permis de tuer.
Après une courte préface de James Morrow, ce recueil s'ouvre sur la nouvelle la plus célèbre de Terry Bisson : Meucs. Avec elle, il a remporté le Grand prix de l'imaginaire mais surtout les prestigieux prix Nebula et Locus. Son postulat est simple : des clones de l'auteur de l'attentat d'Oklahoma City sont distribués aux familles des victimes pour qu'elles puissent exercer leur vengeance. Un véritable permis de tuer. Mais derrière la haine, le pardon est-il possible ?
On sent bien ici toute l'implication de Terry Bisson. Ce texte, remarquable, est une belle apologie de la tolérance et de la justice. Souvent, cette envie chez l'auteur de faire passer un message se retrouve dans un humour doux/amer et grinçant dans les autres histoires. C'est le cas par exemple d'Ils sont faits de viande dans laquelle des extraterrestres s'interrogent sur la pertinence de prendre contact avec nous autres les humains, qu'ils considèrent comme de simples animaux.
Heureusement ou malheureusement, selon les goûts de chacun, l'implication sociale de Terry Bisson n'est pas toujours présente. Toutes ses nouvelles ne sont pas des étendards. On citera tout notamment L'Angleterre Lève l'Ancre. Imaginez que toute l'île se mette à naviguer en Atlantique. Etonnant, saugrenue et follement réussit. Autre morceau à déguster : Le Virage de l'homme mort et la découverte d'un univers parallèle fascinant auquel on accède d'une manière difficile à imaginer. On citera également L'ombre le sait comme sans doute l'une des plus importantes avec le premier contact entre les humains et des extraterrestres par le biais d'un vieil astronaute.
Diversité.
Première constatation en refermant ce recueil, les nouvelles de Terry Bisson sont plutôt variées. De la douceur des Ours découvrent le feu (une des meilleurs) aux caustiques Suivant ! et Choisissez Anne, notre homme puise son inspiration un peu partout, mélangeant les décors et les ambiances. Si comme pour ces romans, ses histoires manquent parfois un peu de volumes et ses personnages d'épaisseurs, Terry Bisson se montre ici excellent noveliste agissant avec humour tout en jouant parfois sur nos cordes sensibles. Ce livre est un petit bonheur dans lequel on picorera avec plaisir : pas de chefs d'œuvre mais un florilège de textes réjouissants au sommaire. A découvrir.