Scénariste prolifique, on connaît Straczynski en France pour la série (l'excellente série) Rising Stars (avec Zanier au dessin). Ce qu'on sait moins, c'est qu'on lui doit la série Babylon 5 à la télévision. Son compère, Gary Frank a lui travaillé sur Batman, Gen 13 et Kin. A la fin du tome 1 de Midnight Nation, il avait laissé les pinceaux à Michael Zulli le temps d'un épisode. Le voilà de retour dans ce tome 2.

Sur la route…

Flic de métier, David est passé dans le tome 1 de l'autre côté du miroir, dans un monde que l'on appelle Le Lieu Intermédiaire et où se retrouve tous les paumés de la Terre. Là bas, il n'a plus qu'un seul objectif : rallier New York en un temps record à pied alors que Big Apple se trouve à plus de 5 000 kilomètres de son point de départ. En cas d'échec, il y perdra son âme… Et les Marcheurs, ceux qui avant lui ont échoué, feront tout pour l'en empêcher.

Si près du but...

Après le mystère du premier tome qui posait les bases de l'intrigue, la route de David ressemble dans ce tome 2 à une histoire à épisodes. Divisé en 4 suivant la publication originelle aux Etats Unis (Midnight Nation est un comics, rappelons le, même si Semic l'édite en album), les chapitres rapportent tous la progression du héros avec à chaque fois une épreuve à surmonter. Et plus, il se rapproche de son objectif, plus le chemin se fait ardu. Loin d'être sans fin, cette série touche au but et il y a une véritable évolution dans la psychologie et l'apparence du personnage. Même si le découpage est évident et la narration en épisodes classiques, on appréciera toutefois la qualité de l'ensemble. On vogue de surprises en surprises en se laissant agréablement prendre au jeu. Bien sûr, Midnight Nation n'est pas sans défaut. Mais pour l'heure le talent du scénariste et du dessinateur ont le dessus.