A.J. Butcher a découvert le pouvoir des mots à 7 ans quand il a été épargné dans une bataille à la récré parce qu’il racontait de bonnes histoires. Depuis, il s’efforce d’exploiter ses talents dans ce domaine. Après des études de lettre, il cultive un temps sa créativité (et son alcoolisme) comme concepteur-rédacteur dans la pub. Puis, pour retrouver une certaine sobriété, il se réoriente vers le professorat qu’il a abandonné il y a peu pour écrire à temps plein. Et il a l’air de tenir une cadence conséquente puisque après les 6 épisodes mettant en scène l’équipe Bond au complet, il développe à présent des aventures solo de chacun des membres.
Apparemment, (il en est le premier désolé) Butcher (boucher en anglais) n’est pas un pseudo mais bien son patronyme.
Nouvelles dépendances et soif de vengeance
Quand Jennifer Chen est avertie que le meurtrier de sa famille a refait surface, elle n'hésite pas une seconde : elle fonce vers Los Angeles pour venger les siens. Mais son entraînement et son équipement d'élève de SpyHigh ainsi que sa détermination ne suffiront pas à vaincre l'infâme Talon, à la tête d'un vaste réseau de vendeurs de drogue. Les 5 autres membres de l'équipe Bond prendront le relais pour faire payer ses crimes au leader des Serpents. Ce devoir de mémoire croisera fort opportunément la route d'un nouveau réseau de dealers les Wallachiens qui introduisent sur le marché une substance ravageuse : le drac qui transforme ses adeptes en vampires.
Effet d'accoutumance ?
Ce n'est pas tant l'imagination de Butcher qui s'épuise que l'effet de surprise. Les clins d'œil aux classiques du fantastique, les vannes d'Eddie le blagueur, les disputes entre Ben et Cally finissent par lasser. Du coup on se laisse moins prendre par l'action et les imperfections de la narration agacent davantage.
Plus à l'aise dans les scènes de combat, Butcher frise le mélo dans les scènes d'émotion. Au moment où Ben fait des promesses au chevet de Lori, le ton est plus dans le caricatural que dans le sentimental. Et même lorsque le président wallachien s'en prend à l'idéologie américaine, sa grandiloquence est telle qu'elle teinte de ridicule cette attaque en règle de l'impérialisme des Etats-Unis.
Pourtant Butcher n'hésite pas à mettre ses héros en danger mortel initiative qui pourrait injecter de l'inédit dans les aventures des apprentis espions super doués.
Que ceux qui sont toujours aussi mordus des héros de la série se rassurent : la prochaine dose, Le piège paranoïaque, sera injectée en septembre.
