Après Donjon Zenith (la base), Donjon Proton Minet (avant Zenith) et Donjon Crépuscule (après) et Donjon Parade, Donjon Monsters a un dessinateur et un personnage principal différent par album.
Lewis Trondheim et Joann Sfar sont par ailleurs les auteurs de nombreux albums et séries. De ou par Lewis Trondheim, entre autres : Les Formidables Aventures de Lapinot, Petit Père Noël, Monstrueux, Le Roi Catastrophe, Moins d’un quart de seconde à vivre… De ou par Joann Sfar, entre autres : Petit Vampire, Pascin, Petrus Barbygère, Troll, Grand Vampire…

Blutch est quant à lui un collaborateur maintenant célèbre (hé hé) de Fluide Glacial. Ses séries, Mademoiselle Sunnymoon, Rancho Bravo ou Blotch ont pour ingrédients de l’humour noir, un trait crayonné bien à part, pas mal de sang et rarement de logique. C’est un « poulain » de Gotlib, quoi…

Quand on arrive en ville

Marvin et sa mère, deux monstres aussi indéfinissables que primaires, anthropophages de surcroît, arrivent en ville pour faire quelques achats… Rien que ce résumé laisse présager de la suite des événements… Autant dire que cette gentille petite famille va faire un vrai carnage. Recrutés par le comte Hyacinthe, grand ami de Horous, ils font preuve d’un zèle qui n’est pas toujours du goût de leur employeur, dont l’identité secrète lui permettait jusque là d’enquêter la nuit sur des meurtres jusque là inexpliqués (oh yééé).

L’aube du tombeur

Mon fils le tueur est la suite directe de La Nuit du tombeur : on y voit les conséquences du stratagème dont Horous a été la victime. Le lien entre les différents, et décousus, tomes de la série est créé par la présence sur le devant de la scène de Marvin et de sa tendre maman, monstrueux à souhait.

Le scénario ne change pas vraiment. On retrouve les ingrédients habituels des Donjons Monsters, un peu lassé par l’accumulation de ficelles déjà utilisées. Un peu de nouveauté, dans les personnages ou l’intrigue, serait la bienvenue, à ce stade. Les fans accrocheront sans doute un peu moins, peut-être à cause des dialogues redondants, dont le côté incisif et délirant est depuis longtemps émoussé… De plus, l’action (très gratuitement sanglante) et le type de personnages désavantagent plutôt le style de Blutch, dont l’expression et le mouvement sont les plus grands talents. On peut trouver un peu dommage que son style ne soit pas mis en valeur, par une histoire qui correspondrait mieux à son coup de crayon. En résumé, les fans se procureront sans attendre cet épisode des aventures de Marvin et Horous et les non initiés ont encore du chemin à faire pour arriver à ce tome-là.