Martin Leicht et Isla Neal vivent à New-York. Mothership est leur première collaboration.

Une virée déjantée dans l’espace au côté d’une ado à la répartie cinglante.

Nous nous retrouvons au milieu de l’espace, dans une vieille station spatiale transformée en maternité pour jeunes filles mineures. Tout est prévu pour les rendre heureuse (hum…) : des cours (elles sont mineures et devraient être à l’école rappelons-le !), des activités physiques (et courir avec un ventre de baleine, ce n’est pas chose facile apparemment), une cantine digne des plus beaux souvenirs de notre enfance, une vue imprenable sur la Terre, et surtout, un distributeur de friandises. Nous suivons Elvie, et toute sa bande de copines (ou d’ennemies) dans le même état, qui vivent au rythme des nausées, des examens médicaux, des pauses pipi, et de l’attente de ce moment de délivrance que nous appelons nous « accouchement ». Mais pour Elvie, qui ne rêve que de devenir ingénieur, l’accouchement du « lardon » n’est pas destiné à être le plus beau jour de sa vie, mais juste une formalité qui lui permettra de tirer un trait sur une erreur commise il y a neuf mois, et qui ne sera pas un obstacle à sa future grande réussite professionnelle.

Enfin, il ne fallait pas compter sur une attaque de la station par un commando d’élite dans lequel elle retrouvera Cole, le plus beau mec de son ancienne école, et accessoirement le père de sa progéniture.

De l’humour et des nanas…

Que d’humour dans ce livre de quelques 350 pages. Les références nombreuses à notre culture (films, chansons, …) s’enchainent page après page, et ce n’est absolument pas pour nous déplaire !
Les dialogues sont délectables grâce à une répartie des protagonistes toujours empreint d’humour malgré la situation catastrophique dans laquelle ils se trouvent. Nous retrouvons dans chacun des personnages, des stéréotypes que nous avons-nous-mêmes côtoyés durant nos années d’études : des filles artistes plus attachées à leurs œuvres qu’à leur vie, des coqueluches prêtes à tout pour attirer l’attention, des filles en retraits, etc. C’est en cela même que les auteurs ont réussi à imprégner le livre  d’un semblant de réalisme. Impossible de ne pas accrocher. Le rythme est effréné, tout comme les rebondissements et l’humour (parfois potache, parfois plus incisif).

 

Les sourires et les rires sont de mise tout au long du livre, jusqu’à son dénouement. Et c’est avec plaisir que j’apprends que ce n’est que le premier tome ! J’attends déjà avec impatience la suite.

Je tiens à signaler qu’il ne faut pas s’arrêter sur la couverture très girly. Ce livre s’adresse aussi bien aux femmes qu’aux hommes. Après tout, une grossesse, ça se conçoit à deux non ?