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Neil Gaiman et J.K. Rowling écrivent à l'Europe
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Neil Gaiman et J.K. Rowling écrivent à l'Europe

Face à l'imminence du Brexit, Neil Gaiman, J.K. Rowling et 8 autres personnalités littéraires, universitaires et artistiques britanniques ont publié une série de lettres d'amour à destination de l'Europe continentale, qui a contribué à façonner leur avenir personnel et créatif.

Neil Gaiman écrit : "J'ai adoré me sentir partie intégrante de toi. Ce sentiment que nous étions ensemble, nos différences se combinant pour faire quelque chose de plus grand que l'un de nous. Quelque chose d'unique, quelque chose qu'aucun de nous n'aurait pu être seul. Nous étions des collègues de travail qui sont devenus plus proches que cela.

[...]

Je t'ai aimé quand ils ont menti à ton sujet. J'ai aimé les choses que vous m'avez données : la paix et la prospérité, le fait de savoir que dans une bagarre, vous aviez le dos tourné. J'aimais le fait que vous me trouviez étrange, maladroit dans notre relation, mais vous avez accepté ce qui me rendait spécial, et même vous avez semblé l'apprécier.

Avec toi, je pourrais aller n'importe où. J'ai aimé les gens que vous avez amenés dans mon monde et j'ai aimé y aller avec vous. [...]

Je ne sais pas pourquoi je te quitte, mais je sais comment ça se passe. J'ai dit des choses que je ne peux pas effacer. J'ai fait des choses que je regrette. J'aimerais que les choses soient comme elles étaient avant.

C’est tout ce que je veux pour nous deux.

Que les choses puissent être comme avant."

De son côté J.K. Rowling déclare : [...] À l'époque, nous étions autorisés à parcourir librement l'Europe de manière à nous façonner et à nous enrichir, tout en bénéficiant de la plus longue période de paix ininterrompue que ce continent ait jamais connue. Des amitiés, des histoires d'amour et des mariages n'auraient jamais pu se produire. Plusieurs enfants de ma connaissance, y compris ma propre fille aînée, ne seraient pas nés sans ce voyage sans heurts que l’UE nous a offert.

Au moment de la rédaction de ce rapport, il n’est pas certain que la prochaine génération bénéficie des libertés que nous avions. Ceux d’entre nous qui savent exactement à quel point cette perte est profonde éprouvent un sentiment de deuil par procuration, en plus de notre propre consternation face à la menace de rupture des liens anciens. [...]

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