Nicolas Skinner est un auteur breton. Âgé d'une trentaine, cet ingénieur brestois parcourt le monde et en particulier l'Asie. C'est en Chine, pendant son séjour riche en rencontres et culture, qu'il commence à écrire son roman sur la base de l'histoire de l'album de son groupe de métal, Sinlust.
La couverture signée Antera est vraiment une réussite. Entre désespoir et sombre attente, le personnage subit l'assaut de la Noire Neige.
Neige maléfique
Après un cataclysme qui a dévasté le royaume d'Isulgaar tout entier, les survivants pansent leurs blessures et leurs peines. Bien des années ont passé et chacun a trouvé sa place. Norwald, le nord de l'île, a prospéré sous le joug d'un roi qui règne sans partage. Warkahan fait subir sa loi avec autorité depuis son château dans la capitale Nora.
Pendant ce temps l'Austriem, le Sud, est en proie à la famine sans que personne semble s'en soucier. Certains essayent de fuir vers le Nord mais ils doivent passer la frontière au centre de l'île. Celle-ci est peuplée de pillards et hors-la-loi qui détroussent sans remords toutes proies qui tombent dans leurs griffes.
Mais dans le Sud gronde la colère et la famine attise la haine contre ce roi qui les a abandonnés dans leurs malheurs. Pendant ce temps à Norwald, dans l'ombre s'ourdissent des complots pour faire tomber Warkahan et changer les donnes du pouvoir actuel.
Chacun trop occupé à ses rancœurs, ses projets machiavéliques, traîtrises et assassinats cachent le véritable danger ; la Noire Neige a commencé à tomber.
Serait-ce l'annonce de nouvelles ténèbres ?
Une dark fantasy pleine d'avenir...
Voici un premier roman de Nicolas Skinner que j'ai lu en numérique. Le récit est assez violent avec des scènes gore qui pimentent l'histoire basée sur une lutte entre deux camps, le Nord et le Sud d'une île.
L'auteur va nous présenter les protagonistes au fil des pages sans jamais prendre parti ; nous laissant ainsi le choix.
Il n'y a pas véritablement de héros ou de camp plus légitime qu'un autre. Ce qui gomme le côté manichéen que l'on retrouve souvent dans ce genre littéraire. Avec une intrigue prenante et des personnages complexes, l'auteur nous propose une dark fantasy qui va crescendo avec un bon suspense.
Il n'y a pas véritablement de héros ou de camp plus légitime qu'un autre. Ce qui gomme le côté manichéen que l'on retrouve souvent dans ce genre littéraire. Avec une intrigue prenante et des personnages complexes, l'auteur nous propose une dark fantasy qui va crescendo avec un bon suspense.
L'univers est réaliste et dur, les combats font mal et sont sanglants. Les descriptions notamment des lieux sont travaillées et permettent une immersion facile et rapide. La seule ombre au tableau est le rythme qui de temps en temps faiblit un peu. En effet Nicolas Skinner a fait le choix de faire des chapitres courts en passant d'un camp à l'autre, ce qui donne une certaine dynamique à l’œuvre. Sauf que lorsqu'on quitte une scène d'action intense pour tomber dans un chapitre plus lent cela m'a donné l'impression d'un récit en dents de scie. Ce n'est pas rédhibitoire mais cela peut gêner.
À côté de cela, le livre se lit rapidement et j'ai passé un très bon moment sur l’île d'Isulgaar. C'est un voyage dépaysant entre les points cardinaux insulaires où les ténèbres sont prêtes à fondre sur les habitants. Complots et violences, magie et intrigues vont vous accompagner dans ce premier tome qui laisse présager une suite intéressante. Une dark fantasy qui allie suspense et un univers riche devrait son public sans aucun problème. À suivre...