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Nos amis les robots
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Nos amis les robots

Un peu partout dans le monde, industriels et scientifiques planchent sur les futurs applications de la robotique. ActuSf vous propose de faire un état des lieux de la robotique jusqu'aux applications de demain en passant par les robots que nous côtoyons dans notre quotidien.
 
Mais avant toute chose, c'est quoi un robot ?

Parfait (et trop rare exemple) de glissement de la littérature dans le monde réel, le mot robot fût utilisé pour la première par le dramaturge thcèque Karel Capek, dans sa pièce R.U.R et sa signification correspond au terme "esclave". Le robot est donc une machine capable d'accomplir des tâches pouvant être effectuée par un être humain de manière autonome. Les plus simples, d'abord : les premiers robots assemblaient des voitures, soudaient, découpaient, manipulaient. Puis, à mesure que les connaissances scientifiques et techniques se sont affinées, les nouvelles générations se sont mises à réaliser des opérations de plus en plus complexes. Médecine, loisirs, secrétariat, conquête spatiale, armée, les domaines d'applications sont légions, et le cercle ne cesse de s'agrandir.
 
De la machine-outil au robot-ouvrier
 
La robotique est l'un des domaines de recherche les plus prometteurs pour les années à venir. Il y a longtemps déjà que les robots sont parmi nous. Depuis les années 1970, ils ont peu à peu remplacé les ouvriers sur les chaînes de montage autombiles. Aujourd'hui, les industriels planchent sur des machines encore plus performantes. Ainsi, en 2007, des japonais ont présenté le HRP3-Promet MK-II. De type humanoïde, mesurant 1m60 pour 68kg, il peut travailler par tous les temps et sur tout les types de terrain. L'objectif des scientifiques est de trouver une solution au vieillissement que connaît le Japon. « Notre pays vieillit rapidement et il est urgent de concevoir des robots qui puissent remplir des fonctions que seuls les humains sont aujourd'hui à même de réaliser », confiait le groupe de chercheurs à l'AFP. La commercialisation de HRP3 est prévu pour 2010, pour un prix d'environ 95 000 euros l'unité.
 
Robots assistants et nanobots médecins
 
En chirurgie, des médecins se font seconder par des robots, beaucoup plus précis pour les opérations délicates. Opérer à distance est désormais possible . En 2001, un patient, hospitalisé à Strasbourg, a subi une ablation de la vésicule biliaire par un chirurgien qui se trouvait à plus de 7000 km de là, à New-York. L'opération Lindberg, c'est son nom, dura quarante-cinq minutes, et fût une première mondiale. Et ce n'était que le début. En 2009, toujours à Strasbourg, s'est ouvert le complexe chirurgical robot-assisté le plus à la pointe d'Europe. Y seront formés les médecins de demain. Au sein de ce complexe comme dans d'autres pays tels que les États-Unis, opèrent le robot médical américain Da Vinci, qui améliore considérablement le confort du praticien et augmente ainsi   la qualité et la quantité des opérations.
 
Toujours en médecine, une autre révolution est en train de se jouer : la nanotechnologie. Ici, il ne s'agit plus de fabriquer des robots toujours plus gros, mais au contraire toujours plus petit, jusqu'à n'être qu'à peine plus gros qu'une molécule. Demain, le gryphène, dont les propriétés sont prometteuses, pourraient encore améliorer les technologies existantes. Injectés directement dans le corps, les nanobots pourront donner, en temps réel, des images endoscopiques. À terme, ils pourraient même guérir le patient en relâchant des médicaments ou en opérant par exemple directement les tissus lésés.
 
À l'avant-garde de la conquête spatiale
 
Les robots sont également à la pointe de la conquête spatiale. Sur Mars, ou en orbite des géantes gazeuses, ils aident à une plus grande compréhension de notre système solaire. Parmi les projets en cours d'élaboration,  I-SWARM est certainement le plus prometteurs. À travers lui, l'European Space Agency (ESA), vise à développer des colonies de mini-robots sur Mars. Complètement autonome, ces derniers pourraient communiquer entre eux afin de s'assembler en de plus grands ensembles. Ainsi, ils prépareraient le terrain en attendant l'arrivée des premiers astronautes. Bien que réalisable, le projet bute encore sur des problèmes important, liés à l'autonomie et à la réserve d'énergie de ses machines.
 
Des robots serviables au quotidien 
 
Mais ces dernières années, la robotique a connu deux évolutions de grande importance. La première est l'introduction de ces « machines évolutives » dans le quotidien de tout à chacun. C'est au Japon que les choses avancent le plus vite. En effet, l'archipel connait un vieillissement alarmant de sa population. Comme tous les pays riches, il doit trouver un moyen de compenser les effets de ce cataclysme démographique qui s'annonce. Pour y parvenir, il ne compte pas faire appel à l'immigration de masse mais de faire appel aux robots pour les tâches les plus triviales de la vie quotidienne. D'ici 2030, tous les retraités nippons auront à leur disposition un robot de ménageI. ls existent d'ailleurs déjà. Depuis plusieurs années sont apparus des « androïdes » secrétaires, capables de parler plusieurs langues, de passer des coups de téléphones et d'accueillir les clients. Plus récemment , un robot cuisinier a été présenté au public.
Restons au Japon, mais cette fois dans le domaine de l'entertainment. Sony, avec son chien Aibo, a commercialisé le premier robot au grand public. Mais malgré le succès commercial, le projet a été abandonné: pas assez rentable.
 
Des robots à l'épreuve de la guerre et de l'espionnage
 
Dernier domaine, mais pas le moindre, celui de l'armée. La volonté de l'état major américain n'irait pas vers la création de  robots toujours plus gros et destructeurs, bien au contraire. Le dernier projet dévoilé par le DARPA (le service SF du Pentagone) début juillet 2009 n'est rien moins qu'un colibri. Ce dernier, de type nanodrone, aura pour mission de récolter des informationsen territoire ennemi. Pour réaliser sa mission, il ne pèsera pas plus de 10 grammes, pourra voler vers l'avant jusqu'à 10 mètres par seconde et supporter des vents de plus de 2,5 mètres par seconde. Encore à l'état de projet, le volatile mécanique ne vole que pendant 20 secondes. Mais le DARPA reste convaincu de pouvoir arriver à ses fins. Le colibri-espion est pour demain.
 
Évidemment, l'armée américaine à bien un projet « Terminator » dans ses cartons. Le Pentagone espère pouvoir commencer à remplacer ses soldats humains par des machines d'ici à 2035. il s'agit là d'un doux rêve pour l'état major. Les robots ne se plaignent pas, ils ne ressentent pas la douleur, ni le doute ou le remord, il n'a pas besoin de se nourrir ni de se reposer. Surtout, les machines sont comparativement moins chères que des humains. Un soldat de son entrée dans l'armée et qui va jusqu'à son décès coûte environ 4 millions de dollars au contribuable américain.
 
Selon le site armees.com, qui a traduit un article du New York Times, cinq prototypes ont déjà été présentés et les décrivent dans leurs colonnes. « Le premier, d’une hauteur de 1,20 m, est doté d’un œil unique et d’une arme en guise de bras. Il présente son arme, vise et tire sur une boîte de soda, prouvant qu’il est capable de traquer et de tuer. Un autre est capable d’explorer bâtiments, tunnels et cavités. Un troisième transporte des tonnes d’armement et d’équipement, accomplit des fouilles et des missions de reconnaissance. Un quatrième est un drone, un avion sans pilote. Un cinquième, à l’origine conçu pour servir de garde de sécurité, sera bientôt à même de lancer des drones pour des missions de surveillance, de guerre psychologique et autres. »

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