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Notre avis sur le film Ad Astra
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Notre avis sur le film Ad Astra

L’exploration spatiale, un enjeu pour l’humanité.

Pour qui est amateur d’exploration spatiale, ce film est fait pour vous. L’ambiance de l’espace est servie par une image impeccable, le silence de ces espaces vides saisit le spectateur, et l’histoire sait faire monter le suspense, sait interroger le spectateur.

L’histoire : en 2120, l’exploration du système solaire a bien avancé, nous avons des infrastructures durables sur la lune, et un poste avancé sur Mars. Le film s’ouvre sur une scène de catastrophe : une station-antenne terrestre s’élevant jusque dans l’espace est soumise à une surtension d’électricité, dite « surcharge », et provoque l’effondrement de la partie supérieure de celle-ci ; ce phénomène est provoqué par quelque chose d’extérieur et de mystérieux et a affecté toute la Terre. L’astronaute Roy McBride (Brad Pitt) en réchappe de peu, par un saut en parachute spectaculaire de cette station-antenne en altitude stratosphérique.

On apprend ensuite qu’une mission (projet Lima) avec pour destination Neptune (planète la plus éloignée du soleil) a eu lieu quand Roy McBride avait 16 ans et avait pour capitaine son père H. Clifford McBride, astronaute de renom. Seulement le vaisseau n’a plus donné signe de vie à l’approche de Neptune, la mission a disparu corps et bien, il n’a plus jamais revu son père, et Roy pense même que ce dernier est mort.

C’était sans compter les informations ultra-secrètes que les forces armées américaines ont à leur disposition : la « surcharge » proviendrait de Neptune, et ils pensent que H. Clifford McBride est toujours en vie, et même qu’il est peut-être la cause de ces dérangements. Roy est ainsi missionné pour reprendre contact avec son père ; seulement le message a à être envoyé depuis Mars. Le film narre ainsi le voyage de Roy depuis la Terre, puis sur la lune (avec quelques aventures), puis sur Mars, et au-delà…

Un jeu d’acteur à la hauteur.

Ne tournons pas autour du pot : la performance de Brad Pitt fait toute l’excellence du film. Son jeu d’acteur arrive à retranscrire l’expression d’un personnage au sang froid, un astronaute aguerri, expérimenté qui ne se laisse pas déstabiliser (comme on l’a vu lors de la première scène), mais, et c’est là la force du jeu d’acteur, qui a en lui une profonde blessure liée à la disparition de son père, un trauma qu’il n’a jamais digéré au point de suivre les pas de celui-ci.

Au niveau du scénario, on appréciera les multiples rebondissements et révélations qui maintiennent l’attention du spectateur. Par contre, nous émettons un bémol, en effet, le spectateur est en droit de se poser quelques questions au niveau de la rigueur scientifique de certains aspects de l'intrigue (et sans rien dévoiler) : par exemple, est-il vraiment possible de rester des années (26 ans) en vie à des milliards de kilomètres (près de Neptune) dans un vaisseau, avec toutes les conditions que requiert la survie – alimentation, consommation d’eau, etc. – n’est-on pas à court, sans ravitaillement ? Autre question : est-il vraiment crédible de monter à bord d’une navette spatiale clandestinement, alors que celle-ci a déjà procédé au minutage (compte à rebours) du décollage ?

Hormis ces quelques aspects techniques, le film tient sa promesse de nous faire voyager dans l’espace (dans l'esprit de The Martian), de nous questionner sur l’immensité du système solaire, tout en nous servant un drame intime, celui de Roy McBride, déchiré entre le devoir d’être un astronaute exemplaire et l’envie de renouer avec son père.

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