Si vous ne connaissez pas encore l'excellente saga de fantasy jeunesse Rougemuraille, sachez simplement qu'elle a déjà fait le bonheur de vingt millions de lecteurs dans quinze pays différents, dont trois cents mille en France depuis le début de sa traduction. Mondialement reconnue pour sa fraîcheur, sa poésie, son humour et son niveau d'écriture, ce cycle ne compte plus ni ses fans (vous trouverez sur le net un certain nombre de leurs clubs) ni les critiques dithyrambiques. Une des dernières provient très modestement du sérieux Times qui définit Brian Jacques comme "le premier auteur, depuis Roald Dahl, à donner une furieuse envie de lire aux enfants".
Un gros pavé qui peut faire peur, mais on a les moyens de le faire passer en douceur…
Douze ans après leur édition originale en Angleterre, les premiers volumes de la série paraissent en 1998 en France divisés en trois ou quatre tomes d'une centaine de pages. Essor et succès des " pavés" jeunesse obligent (le dernier Harry Potter compte quand même plus de six cents pages), ils sortent désormais, depuis La Patrouille (avant dernier épisode) en un seul gros volume conformément au découpage original de l'auteur.
Donc de deux choses l'une: soit vos enfants sont déjà de bons lecteurs et ne vont pas se laisser impressionner par ce gros parallélépipède qui vaut le détour, soit une posologie plus douce doit leur être appliquée et mieux vaut leur faire découvrir cet univers enivrant par les premiers épisodes parus chez le même éditeur. De toute façon, s'ils accrochent au premier épisode, ils n'auront plus le choix, ils continueront forcément…
Jeunes écureuils et musaraignes intrépides contre renards avides…
Ce dernier épisode a donc de nouveau pour décor la fabuleuse Abbaye de Rougemuraille. Ces murs mythiques abritent toujours majoritairement des souris, loutres, blaireaux et écureuils vétérans qui n'ont d'autres préoccupations que de veiller sur les bébés animaux qui leurs sont confiés et de partager avec eux jeux et festins.
Mais la forteresse dissimule également dans ses murs la Tapisserie contant les exploits de Martin Guerrier, souris fondatrice de l'Abbaye, qui attise la convoitise des Ombrenards, famille cupide et sans vergogne qui ne recherche que le pouvoir et la richesse.
Après quelques batailles, sièges et prises d'otages, la famille renard, à qui l'on prête des pouvoirs magiques, réussit à s'emparer du précieux ornement. Sans demander l'autorisation à leurs soldats de parents, quatre jeunes intrépides, deux écureuils et deux musaraignes partent à sa recherche.
Encore un très bon épisode à ne surtout pas manquer.
Même s'il démarre plus lentement que le précédent épisode, Les Ombrenards reste d'un excellent niveau. On y retrouve quantités de détails "craquants" allant des noms des personnages, aux aventures périlleuses qu'ils suivent en passant par les nombreuses chansons et balades qu'ils fredonnent au fil de leurs rencontres. C'est drôle, intelligent et prenant, en bref il n'y a pas grand chose d'autre à en dire que de le conseiller d'urgence, en plus des autres épisodes de la série.
La chronique de 16h16 !