Le Messie de la SF
Sorti en 2021, Dune avait été un carton interplanétaire, jusqu’à obtenir six oscars, dont celui des meilleurs décors. Et si on pensait que le meilleur avait déjà été atteint, Denis Villeneuve nous prouve le contraire : Dune, deuxième partie s’annonce déjà comme un chef-d’œuvre du cinéma, mieux noté encore que le précédent. Sorti le 28 février, c’est 2h45 de pur spectacle.
Dans cette suite, Paul Atreides (Thimothee Chalamet) s’unit à Chani (Zendaya) et aux Fremen pour mener la révolte contre ceux qui ont anéanti sa famille. Hanté par de sombres prémonitions, il se trouve confronté au plus grand des dilemmes : choisir entre l’amour de sa vie et le destin de l’univers.
Dès les premières minutes, toute la grandeur de l’univers éclate : des plans vertigineux, des décors à couper le souffle, des combats épiques… bref, la recette gagnante pour un blockbuster réussi, le tout porté par un casting mémorable. Le gigantisme du premier film revient, cette fois-ci moins contemplatif, et plus axé sur l’action pure et l’aventure de Paul aux côtés des Fremen et de leur lutte contre les Harkonenn. Alors que la combativité des Fremen était simplement évoquée dans le précédent opus, c’est un florilège d’exploits guerriers que nous offre cette deuxième partie.
Tout est plus intense, plus grand : plus de vaisseaux, plus de conflits, plus de mystères, plus de vers des sables. L’univers se déploie toujours plus, nous offrant une complexité parfaitement maitrisée, mais laisse cependant une question en suspens (pour les non-connaisseurs de la saga littéraire) : pourquoi l’épice est-elle si importante ?
Si la science-fiction commençait à s’essouffler au cinéma, notamment avec l’épuisement de l’univers de Star Wars, les fans du genre peuvent cependant être rassurés par l’ampleur de Dune, qui s’inscrit comme l’un des chefs-d’œuvre de la décennie. La troisième partie de cette saga hallucinante a déjà été commandée par Warner Bros, et est annoncée pour 2027.
Laurène Bizet