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Or not to be

Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/12/2001  -  livre
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Or not to be

Avec Or not to be, Fabrice Colin signe son onzième roman. Lui qui a commencé en 1997 chez Mnémos s'est imposé en cinq ans comme l'un des auteurs les plus prometteurs de la SF française. Toujours là où on ne l'attend pas, ses dernières productions se résument à un livre fantastique humoristique (A vos souhaits), un roman de SF jeunesse (Les Enfants de la Lune) et une histoire de fantasy très classique (Vengeance). Selon la règle que nous venons d'édicter, Or not to be est un roman de fantastique onirique qui fleurte sérieusement avec la littérature générale (à moins que cela ne soit l'inverse). D'ailleurs les éditions de l'Atalante le publie dans sa collection générale et non dans sa collection labellisée Science Fiction. Rien à voir donc avec le reste de sa bibliographie.

Une amnésie

Or not to be commence par une amnésie et un retour à la vie. Embarqué pendant 7 ans dans une folie furieuse, Vitus de Saint-Ange revient à la réalité à la mort de sa mère. Il décide alors de sortir de l'établissement psychiatrique où il est soigné pour revenir sur les pas de son enfance. Surtout il ressent le besoin de répondre à un appel, profond et mystérieux qui le pousse à travailler sur son passé. Mais l'équilibre de Vitus est encore bien fragile. Détail qui a son importance, sa mère en mourrant lui a laissé de quoi largement subvenir à ses besoins et suivre ses envies.

Malheureusement la mémoire de Vitus est vierge ou presque. Seul le nom de Fayrwood, un petit village de campagne, éclaire ses souvenirs. Pourquoi ? Que s'y est-il passé ? Cela a-t-il quelque chose à voir avec sa passion dévorante pour Shakespeare ? Tant de mystères restent à découvrir pour Vitus, des mystères cachés au plus profond de lui-même.

Complexe et fluide

Or not to be est un livre curieux. Sans contestation possible c'est le roman le plus ambitieux de Fabrice Colin et sans doute le plus complexe. Il a fait très fort, jonglant avec virtuosité entre les différentes narrations, incluant dans le récit principal scènes de théâtre, journal intime et confessions. De plus ce fantastique là est assez trouble. Vitus de St Ange est-il bien sain d'esprit ? Peut-on croire tous ses délires ? Qui est-il en réalité ? Bref, la forme est admirable. D'autant plus que la narration reste fluide. Mais, car il y a bien entendu un " mais ", ma subjectivité de lecteur me fait avouer que je ne suis pas vraiment rentré dans l'histoire. J'ai aimé la forme et la complexité de l'ensemble tout comme j'ai apprécié la manière dont Colin a mené son roman. Néanmoins je ne me suis pas attaché au personnage principal. Disons que j'ai applaudi le côté technique sans me passionner pour l'histoire. Reste maintenant à savoir si c'est un vrai défaut du livre où si je ne l'ai pas lu avec assez d'assiduité. La seule manière de trancher est de se faire votre propre avis. De mon côté j'attends avec impatience les réactions d'autres lecteurs.

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