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Orbital Resonance (VO)

John Barnes ( Auteur)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : 
Date de parution : 31/12/1990  -  livre
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Orbital Resonance (VO)

John Barnes est l'auteur, depuis 1987, de pas moins de 23 romans, de hard SF aussi bien que de fantasy, dont certains ont été nominés à des prix prestigieux. Parmi ces romans, quinze font partie de cycles divers (dont les cycles Timeline Wars, Jak Jinnaka, Million Open Doors...). Il a également écrit deux romans, Encounter with Tiber (1996) et The Return (2000) en collaboration avec l'astronaute Buzz Aldrin. Mais pour l'instant, seuls Le Vin des dieux, La Mère des tempêtes (nominé pour les prix Hugo et Nebula 1995), Passerelles vers l'infini (nominé pour le prix Nebula 1992) ont été traduits en français. Orbital Resonance (1991, nominé pour le prix Nebula), tout comme Kaleidoscope Century (1995) et Candle (2000) font partie d'un même univers, celui de la série Century Next Door.

Une Terre au bord du désastre

La Terre, suite à un ensemble de guerre, inondations, problèmes climatiques divers et problèmes de surpopulation, n'est plus capable de produire suffisamment de ressources pour alimenter l'ensemble de sa population. De grands astéroïdes évidés permettent de pallier une partie des carences, mais leurs habitants, qui n'ont jamais été confrontés à des problèmes autres que techniques, sont en train de devenir de plus en plus différents des terriens. Pour éviter de futurs problèmes de communication, les autorités décident de " fabriquer " un roman qui apprendra aux habitants de la Terre comment vivent les équipages et leurs familles, et leur rappeler qu'eux aussi sont humains…

Melpomene Murray, treize ans, vit sur l'un de ces astéroïdes, le Flying Dutchman, placé sur une orbite Terre-Mars. Suite à un devoir de classe, elle est choisie pour rédiger son " journal " qui deviendra le roman en question. A son corps défendant… C'est son journal, non édité, qui nous est livré ici.

Intéressant…

Orbital Resonance se concentre sur les problèmes de tous les jours d'une jeune adolescente (même si on les fait mûrir drôlement vite, pour rentabiliser). Cours, relations avec les camarades, interrogations sur le futur, tout est exploré avec un grand luxe de détails, et pourrait-on dire, de l'intérieur, puisque c'est Melpomene qui parle. John Barnes parvient à nous placer de manière crédible dans la peau d'une adolescente, ce qui est une performance en soi. Le programme scolaire spécifique pour former les équipages est assez intéressant, avec l'accent qu'il place sur la capacité non seulement de résoudre rapidement des problèmes, mais de le faire à différentes échelles de collaboration. Mais Orbital Resonance se caractérise aussi par assez peu d'action. Tout se passe dans la vie de tous les jours, et les pires drames ne sont jamais qu'à l'échelle des émotions d'une seule personne.

Mais une fin un peu bâclée…

L'ensemble est crédible, du moins jusqu'à la dernière partie. On reste sur l'impression que John Barnes a voulu faire à tout prix un happy end au final, tout le monde est gentil, et l'affreux semeur de zizanie n'est jamais que la victime de son éducation terrienne. De même, l'autre partie de la trame se résout d'une façon pas totalement convaincante (et pas totalement inattendue, mais je ne vous en dirai pas plus). Un roman intéressant dans un style " histoire d'adolescents " assez inhabituel en SF (et particulièrement en hard SF), mais auquel il manque un petit quelque chose pour être vraiment un grand roman.

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