La vie d'Alexandro Jodorowsky ressemble à un roman. Né en 1929 au Chili, l'homme a effectué de nombreux métiers d'acteur à tireur de carte, romancier et marionnettiste. En 1953, il débarque à Paris, travaille dans le bâtiment après cinq ans dans la troupe du Mime Marceau et avant de collaborer avec Maurice Chevalier. La BD ne le prend en son sein que sur le tard, en 1980 avec la création de son héros fétiche John Difool dans Métal Hurlant, avec Moebius aux pinceaux. Depuis il a multiplié les albums et les collaborations, revenant sans cesse à Difool et ses aventures.
Ces dernières années, il s'est acoquiné avec Zoran Janjetov, yougoslave d'origine qui avait colorisé les tomes 5 et 6 de L'Incal avant de se voir confier le dessin d'Avant l'Incal. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne nos deux compères ont également à leur actif la série des Technopères.
L'Incal arrive...
John Diffol et Looz de Gara ont réussi à investir les locaux d'un jeu télévisé diffusé en direct dans toute la cité-puits. Ils veulent délivrer leur message de vérité à toute la société. Pour cela, ils prennent en otage l'animateur vedette Diavaloo. Mais hélas rien ne se passe comme prévu : John et Looz se retrouvent séparés et en fâcheuse position. Pendant ce temps, les gardiennes de l'Incal se réunissent car celui-ci va arriver et il leur faut engendrer le sauveur mutant. Elles doivent trouver l'humain compatible avec l'une des gardiennes.
Un univers baroque et décadent dans lequel les surprises ne manquent pas
A tous les amateurs de la caste des Méta-barons et de l'Incal, je vous conseille de lire cette saga. On retrouve le même univers baroque, décadent et décalé que dans les autres livres de Jodorowsky et on comprend enfin le pourquoi et le comment de l'Incal. Pour tous les autres qui ne connaissent pas ces ouvrages, si vous lisez cette saga il ne faut pas avoir peur d'être pris au dépourvu par cet univers bien particulier.
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