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Ouverture

Edmond Tourriol (Scénariste), EckyO (Dessinateur)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/08/2007  -  bd
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Ouverture

Edmond Tourriol, scénariste de Zeitnot, est fan de BD depuis sa plus tendre enfance, alors qu'à l'âge de quatre ans sa mère lui lit des Comics avant d'aller dormir. Egalement joueur d'échecs invétéré, il paricipe à de nombreux tournois, jusqu'à affronter en 1991, l'ex-champion du monde Anatoli Karpov, alors que ce dernier jouait contre 30 adversaires simultanément. En 1998, il crée le studio Climax Comics, qi deviendra le studio Makma, spécialisé dans la création de BD de tous styles (mangas, comics, et BD européenne).
 
La vie est un grand jeu d’échecs
 
La rentrée des classes au lycée est toujours une étape difficile pour une adolescente. Surtout quand on débarque dans un nouveau lycée parisien comme c'est le cas pour Tristanna, 16 ans. Pas de problème cependant coté intégration puisque la délurée Sophie, qui va vite devenir sa meilleure amie, lui propose d'intégrer le club d'échecs du lycée Clovis. Tristanna refusera d'abord mais se verra peu à peu intéressée par ce jeu qu'elle ne connaît pas. Et justement dans 15 jours aura lieu le Five Star Tournament, qui opposera son lycée à son rival de toujours, le lycée Ausone. Et il manque un joueur à l'équipe du lycée Clovis...
 
Difficile de jouer le jeu
 
Première réaction à la découverte de ce premier tome de Zeitnot: « Un manga sur les échecs? Pourquoi pas... ». Après tout, on en a bien fait sur le football américain et sur la boulangerie. Deuxième réaction: « Bof... ». Et pour cause. Difficile pour le néophyte d'adhérer d'entrée de jeu à ce manga, en raison tout d'abord de son titre imprononçable et dont la définition reste obscure. Etre en Zeitnot aux échecs, signifie une position dans laquelle le joueur, en manque de temps joue en situation de crise, jusqu'à être poussé à la faute par son adversaire. D'où le titre du manga dans lequel l'héroïne se trouve, nous dit-on, en situation de Zeitnot à la fin du volume... Pas clair tout ça.
 
Difficile donc d'appliquer des situations propres au célèbre jeu de pions à la vie de tous les jours d'une lycéenne, sauf si on s'y connaît un tant soit peu en échecs. Et pour tant, l'auteur ainsi que le président de la fédération française des échecs, dans une préface relativement bien fournie tentent d'expliquer au lecteur l'un des buts de Zeitnot: redonner au jeu d'échecs ses lettres de noblesse et inciter les jeunes à y jouer et même à créer un club d'échecs dans leur lycée.
 
L'intention est louable, certes, mais le but n'est pas forcément atteint par ce premier tome de Zeitnot qui se perd en explications de techniques de jeu et dont les quelques parties jouées reste confuses pour le lecteur lambda. Le scénario d'une manière générale reste dans la lignée d'un manga classique mais on peine à s'attacher à l'héroïne mi-intello-coincée, mi-nerveuse hystérique.
 
Quant aux autres personnages, ils sont quasiment inexistants, sauf quand il s'agit de les montrer en train de jouer une des (très) nombreuses parties d'échecs qui parsèment le manga.
 
Le dessin de EckyO reste honnête mais terriblement irrégulier. Le dessinateur est d'ailleurs meilleur dans ses caricatures et personnages en SD que dans son dessin « classique ». A noter qu'il prend tout de même le soin d'attribuer des formes généreuses à ses héroïnes, jusqu'à ajouter des scènes de « fan service » de la plus pure gratuité. Dans la finesse, on aura vu mieux.
 
En somme, un premier tome assez moyen mais qui a le mérite d’aborder un thème rarement utilisé en manga. Mais encore faut-il que le sujet soit bien traité...

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