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Passé décomposé

Terry Moore (Dessinateur), Edmond Tourriol (Traducteur), Robert Kirkman (Scénariste), Charlie Adlard (Dessinateur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/05/2007  -  bd
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Passé décomposé

Charlie Adlard est tout sauf un débutant en bande dessinée. Il a travaillé en tant que dessinateur sur Judge Dreads, Savage, Mars Attack, Batman, X-Files et quelques autres avant de se lancer dans Walking Dead, prenant la suite de Tony Moore, chacun des deux ayant signé un tome. Au scénario ont retrouve Robert Kirkman qui a notamment imaginé la série Invincible chez Image Comics.
 
Tous morts, ou presque...
 
Lorsqu’il se réveille du coma dans lequel il était plongé, Nick a une mauvaise, très mauvaise surprise. La mort a étendu son emprise sur le secteur et il ne reste pour lui tenir compagnie que des zombies avides de sa chair fraîche. Au prix de quelques efforts, il parvient à s’enfuir de l’hôpital pour découvrir un monde à l’abandon peuplé de ces morts vivants. Par hasard, il tombe sur deux survivants qui lui indiquent que l’armée accueille de nombreux réfugiés à Atlanta. Parti recherché sa femme et son fils, Nick les retrouve dans un petit camp à l’écart de la ville qui entre-temps est tombée aux mains des zombies. Avec courage, l’ancien policier prend en main la destinée des survivants.
 
Passionnant malgré quelques erreurs
 
Pour tout lecteur qui aime un peu le fantastique, les histoires de zombies sont plutôt monnaie courante. Et pour le coup, Walking Dead n’est pas d’une originalité percutante. Son véritable intérêt, c’est de prendre le temps de nous raconter la manière dont le groupe de vivants survit et les relations en son sein. Haine, jalousie, amitié, espoir, tromperie, solidarité, adultère, coup de blues... tout est passé en revue par le scénariste qui la mérite de ne pas avoir limité les réactions de ses personnages à un simple regroupement face à l’horreur. Il en profite même pour évoquer les réactions de chacun face à la fin de leur monde. Et c’est particulièrement intéressant. Le seul hic, c’est qu’il le fait au prix de quelques erreurs et passages manquants sérieusement de crédibilité. Il y a également une morale douteuse par moment, les auteurs n’hésitant pas par exemple à montrer le héros confiant une arme à feu à un enfant de 7 ans, ce même enfant sauvant son père quelques jours plus tard d’une balle bien placée contre un homme qui le menaçait.
 
Côté graphique, le changement de dessinateur ne se sent quasiment pas dans ce comics en noir et blanc. Il y a une certaine unité dans le tome 1 et le tome 2, l’un comme l’autre étant capable de créer des ambiances angoissantes lors de certaines scènes (lors notamment d’attaque de zombies ou de moments de tensions dans le groupe). A noter aussi un beau travail sur les visages et sur les expressions.
 
Mettant ses héros dans une situation impossible pour mieux révéler leurs caractère, Robert Kirkman, Tony Moore et Charlie Adlard, s’ils n’ont pas éviter certains écueils, ont tout de même réussie une bonne série. Certains moments sont passionnants. Vivement que les éditions Delcourt traduisent la suite.

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