Louis Thirion est un vieux de la vielle. Avec une vingtaine de romans à son actif, il a essentiellement été publié par la collection Anticipation des éditions Fleuve Noir, dans les années 70 et 80. Depuis, il s’était un peu retiré du devant de la scène. Apparemment, les sympathiques éditeurs de Rivière Blanche l’ont convaincu de se remettre au clavier pour ce Passeport pour la 5^ème Dimension, roman light (145 pages) dans la lignée d’une science-fiction d’hier. Pour en savoir un peu plus sur son œuvre, jetez donc un œil à :
http://www.noosfere.com/heberg/rcw/articles/a01_sauve_qui_peut.htm.

Dans le Maelström du temps

Dans un futur éloigné où l’humanité est coincée sur Terre alors que les robotiques Cybers contrôlent l’accès à l’espace, Ragnar et Murdoch pénètrent dans une zone interdite. Inexplicablement, ils se retrouvent baladés dans le temps et les univers parallèles. Ballottés, désorientés, ils auront bien besoin de l’aide d’un mystérieux inconnu un peu contrebandier sur les bords pour se sortir d’affaire.

Sans vouloir dénigrer le très beau boulot des éditions Rivière Blanche (vive ces petits éditeurs pleins d’initiatives), Passeport pour les étoiles est un roman light sans grand intérêt. D’abord parce qu’on a du mal à accrocher à ce couple de héros dont on ne sait rien ou presque. Ou qui tout du moins provoque une identification zéro avec le lecteur tant ils n’ont que peu de personnalité. Ensuite parce que s’ils sont ballottés dans tous les sens, nous aussi. Et l’effet n’est pas très agréable. Là encore l’absence de background pèse lourd dans la balance de l’ennui. Thirion pour son retour va un peu trop vite. Certainement trop pour nous. Son roman manque d’épaisseur, de fond, de puissance... de tout ce qui aurait fait qu’on se passionne pour lui. Il n’est pas inintéressant non. On ne rentre juste pas dedans. Il nous laisse en surface. Dommage. Sans doute seuls ceux qui gardent un bon souvenir de son passage au Fleuve seront ravis. Les autres attendront une preuve plus éclatante de ses qualités pour se féliciter de son retour (qui est toutefois encore très sympathique).