Rick Riordan est d'abord un auteur de romans policiers, déjà récompensé aux États-Unis. Avec Percy Jackson, il commence une série de livres pour la jeunesse. Le premier roman, très bien accueilli, a donné lieu à une adaptation au cinéma.
Ce sont Robert Venditti au scénario (on lui doit le scénario de Surrogates, repris en film avec Bruce Willis dans le rôle principal) et Attila Futaki au dessin (un jeune dessinateur et peintre hongrois) qui s'attaquent à l'adaptation en bande dessinée de cette œuvre.
Dure hérédité
Percy Jackson est un jeune adolescent comme les autres. Presque... Dyslexique, hyperactif, il vit avec sa mère et un horrible beau-père. Sa vie bascule lorsqu’une de ses professeurs se transforme en monstre ailé et l'attaque. Il ne doit la vie qu'à un stylo qui, entre ses mains, se transforme en épée.
Poursuivi, il tente, avec sa mère et son meilleur ami, de rejoindre un mystérieux camp de vacances. C'est là qu'il découvre la vérité : son père est un Dieu de l'Olympe et il est lui-même un héros, un Demi-Dieu. Ce serait formidable, si l'on ne cherchait pas encore à le tuer.
Accusé d'avoir volé un objet précieux, il lui faut le retrouver, à la fois pour prouver son innocence et pour empêcher une guerre divine qui pourrait détruire notre civilisation. Une aventure qui va l'emporter au-delà de notre monde, lui faire rencontrer son père et plusieurs autres Dieux.
Décliner le concept... mais bien le faire
Un roman, un film... et désormais une bande dessinée. Voici une histoire bien utilisée. Il est vrai qu'actuellement, reprendre en BD des scénarios de romans est dans l'air du temps. Mais, le plus souvent, il s'agit de livres écrits depuis longtemps. Pour Percy Jackson, il semble plus s'agir de surfer sur la notoriété d'un héros jeune et récent.
Toutefois, l'album en lui-même est plus que correct. Cent vingt-huit pages dessinées dans un style nerveux et clair, portant un scénario bien rôdé – mais légèrement différent par moment de l'original – voilà qui nous donne un résultat fort intéressant.
Un bon album s'il est pris seul, sans s'attacher à l'ensemble du battage médiatique autour du héros.