Odyssée du désespoir
Fin du XXIe siècle, tout va mal sur une Terre en plein désastre écologique. Parasitologue de formation, Daniel Brüks est un des derniers humains non transformés génétiquement. Il vit dans le désert de l’Oregon depuis que sa femme a choisi de rejoindre le Paradis, une utopie pour ceux qui rejettent leurs corps de chair. Or l’humanité a reçu des signaux d’une intelligence extraterrestre et un vaisseau, le Thésée, a été envoyé vers le nuage d’Oort : le contact a été perdu. Brüks, poursuivi par des zombies (l’humanité va vraiment mal), trouve refuge dans un monastère. Là, il est embarqué malgré lui dans un vaisseau, Le Couronne d’épines, qui fait route vers Icare, satellite qui alimente la Terre en énergie. A bord du vaisseau, Brüks rencontre Moore, un militaire dont le fils est à bord du Thésée, et Valérie, une vampire ramenée par le miracle de la génétique du fond des âges. Ils ne savent pas qu’Icare est occupé par quelque chose de différent. Pour eux, ce sera quitte ou double, comme pour l’humanité.
Un roman de Hard SF complexe
Suite de Vision aveugle (Le Bélial, 2021), Echopraxie est aussi un écho du précédent roman dont il reprend bien des thèmes et est ici présenté en version augmentée, avec une nouvelle, Le dieu de 21 secondes. La lecture de ce roman est un voyage ardu qui demande une attention vigilante car on peut être vite perdu. C’est en tout cas véritablement vertigineux au moment de sa conclusion, qui laisse complètement épuisé et pantois. Pour amateurs de sensations fortes.
Sylvain Bonnet