Un monde sous cloche
Depuis qu’une pluie de météorites s’est abattu sur le permafrost en libérant une bactérie nocive dans l’air, les êtres humains sont obligés de porter des masques en permanence et l’air est géré par l’état, dirigé par le Régent. Ce dernier a entrepris de construire des vaisseaux censés nettoyer l’atmosphère mais ceux-ci sont détruits par un groupe terroriste appelé le Réseau. Troy Denen, proche du Régent, est envoyé par Urban Yeager infiltrer ce groupe responsable de la mort de sa femme et de son fils. Troy réussit à gagner la confiance de leur cheffe, Shanice Abendale mais il apprend que Yeager est le vrai responsable de l’explosion de ces vaisseaux et de la mort de sa famille. Et il vient justement d’assassiner le Régent. Denen et Abendale découvrent un sous-marin contenant des missiles pouvant purifier l’atmosphère. Il leur reste à les remettre en marche car le temps presse…
Un récit agréable
Dans une veine rétrofuturiste - les personnages ont un look plutôt années trente, avec des aéronefs et des robots qui semblent sortis de l’imagination d’un Alex Raymond -, le scénariste Philippe Pelaez (L’Ecluse, Pinard de guerre), collaborateur de longue date des éditions Grand Angle, et le dessinateur Francis Porcel (déjà associé à Pelaez pour Dans mon village, on mangeait les chats) concluent ici une intrigue débutée dans un premier tome paru en 2023, Air : sous un ciel moins gris. On y trouve des humains en lutte à la fois contre un air purifié (on y trouve un écho de notre actualité environnementale) et contre un Etat aux visées totalitaires. On regrette juste un peu de sentimentalisme dans le traitement du passé de Troy Denen, dont toutes les femmes semblent s’amouracher (quel tombeur).
Un bon moment en tout cas.
Sylvain Bonnet