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Quelques news de la quinzaine...
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Quelques news de la quinzaine...

Des Étonnants Voyageurs aux Imaginales, du GPI au prix Imaginales en passant par le prix Une Autre Terre, et tout cela sans oublier les annonces diverses (nouvelle collection chez Le Pré aux Clercs, fusion de Galaxies et de Lunatique, etc.), nous venons de vivre 15 jours particulièrement intenses en terme d’imaginaire.  
 
En premier lieu, le hasard des dates a provoqué une concentration d'événements pour qui aime la science fiction, le fantastique, la fantasy et, parce qu’il va bien falloir l’ajouter désormais à cette trinité, l’urban fantasy. Le week-end dernier, les Étonnants Voyageurs ont une nouvelle fois joué le jeu de l’Imaginaire en leur laissant au sein de leur salon plutôt généraliste une place plutôt honorable avec des conférences, des expos, un plateau d’auteurs, le GPI et pas mal de maisons d’édition présentes sur place. Si cela ne sera jamais l’équivalent des Utopiales ou des Imaginales, et si certaines choses peuvent encore s’améliorer ou se corriger (visibilité du GPI, prix de l’entrée, sélection du plateau d’invités étrangers...), St Malo confirme que c’est désormais un rendez-vous de l’Imaginaire qui compte.  
 
Autre rendez-vous cette année, la Comédie du livre à Montpellier. Programmée le même week-end que les Imaginales, cette manifestation elle aussi généraliste et régionaliste accueillait, excusez du peu, Alain Damasio, Ian McDonald et Christopher Priest, avec en prime quelques auteurs locaux et non moins talentueux comme Joëlle Wintrebert et Claude Ecken. Un joli plateau. L’Imaginaire aura-t-il la même place l’année prochaine ? On l’espère... Peut-être là aussi un nouveau rendez-vous d’importance pour le genre.  
 
Des annonces aux Imaginales...  
 
Enfin, le moment incontournable de ce deuxième trimestre, c’était bien évidemment les Imaginales. Orienté un peu plus fantasy et urban fantasy que science fiction cette année, le festival a été à la hauteur de sa réputation avec des expos, plus de 80 conférences, des dizaines d’invités en dédicace, des stands de maison d’édition (dans un espace plus grand), des animations diverses et variées et des initiatives originales (speed dating, petit déjeuner avec les auteurs...).
 
À noter que cette édition a suivi la tendance des années précédentes, avec des événements dans d’autres endroits de la ville (une rencontre en prison, des cafés littéraires à la Maison de l’Image d’Épinal...), signe que le festival est bien ancré dans son territoire.  Il a également été le moment de plusieurs annonces, celui de la fusion entre les revues Galaxies et Lunatique et l’annonce de la création d’une nouvelle collection Young Adult au Pré aux Clercs. Les premiers titres arriveront en novembre et elle sera dirigée par Xavier Mauméjean (interview à suivre).  
 
Et puis sur place, on a pu faire plusieurs constatations. D'abord que le public avait l'air d'être au rendez-vous avec des tables rondes plutôt suivies et du monde dans les allées. Ensuite que le nombre de petites maisons d'édition a encore augmenté (parmi les petits nouveaux les éditions Rebelles qui ont publié pour leurs débuts 17 livres en six mois) et enfin qu'un festival peut aussi marier l'imaginaire avec la littérature un peu plus locale mais aussi historique (c'est dans ce domaine une simple confirmation).
 
On dit, on entend souvent dire, que le secteur du livre va mal, que l’Imaginaire est en crise. C’est sans doute vrai. Dans le même temps, les événements se multiplient. En quelques années les possibilités de rencontrer des auteurs, d’assister à des conférences ou d’admirer ces expositions ont explosé. On en a eu l’illustration sur ces quinze derniers jours (et je n’ai pas encore cité Féeries du Bocage, un festival féerique qui se déroulait en région parisienne lui aussi le week-end dernier) et on en aura la confirmation dans les prochaines semaines et mois avec comme nouveaux moments d'imaginaire un salon à Grenoble (30 juin - 1er juillet), un salon fantastique sur les Champs-Élysées en octobre, un salon à Meyzieu en banlieue lyonnaise en mars prochain, etc., qui viendront s'ajouter aux rendez-vous habituels (Dystopiales, Imagine'Aix, Utopiales, Les rencontres de Sèvres, etc.) et les dédicaces en librairie. Les auteurs, les illustrateurs et les éditeurs n'ont pas fini de prendre la route... Tous ces moments sont-ils la preuve de la vitalité du genre ou une réponse à la crise du livre en librairie ? Sans doute un peu des deux. Ils sont en tout cas un bon moyen pour les éditeurs de compléter les ventes en libraire et pour les libraires d'augmenter leurs chiffres d'affaires (car souvent ils sont de la partie en terme d'organisation).  
 
 
Et pendant ce temps...
 
 Si vous avez suivi ces événements tranquillement depuis chez vous, vous avez peut-être également vu passer plusieurs infos. D'abord Bragelonne affiche sa bonne santé en terme de numérique. En un an et demi, ils auraient vendu entre 100 000 et 150 000 livres numériques... (100 000 selon Alexandre Levasseur qui travaille pour Bragelonne, 150 000 selon Stéphane Marsan en conférence aux Imaginales). Ils ont également annoncé la création de "Brage" qui proposera des nouvelles chaque lundi issues de leur catalogue mais aussi sans doute d'autres éditeurs, ce qui ne serait pas étonnant par Bragelonne après la création d'un service de diffusion pour les petits éditeurs.
 
Deuxième info, Mnémos a mis officiellement en ligne la version numérique de Kadath. On est là dans le livre augmenté avec de nombreuses interactions proposées au lecteur. Un superbe objet qui coûte 12.99 euros. C'est le premier ouvrage en numérique chez cet éditeur, précédant sans doute de nombreux autres.
 
Enfin, les éditions Griffe d'Encre se sont lancées à leur tour dans le numérique. Dans les prochains mois l'Atalante viendra également grossir les rangs de ceux qui proposent du livre dématérialisé

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