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Rainbows End

Gérard Klein (Préface), Vernor Vinge ( Auteur), Manchu (Illustrateur de couverture), Patrick Dusoulier (Traducteur)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/03/2011  -  livre
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Rainbows End

Professeur de mathématique et d’informatique à l’université de San Diego, Venor Vinge est connu pour son concept de la singularité technologique, dont il publie son premier essai en 1993.
 
En 1965, il publiera dans la revue Analog Science Fiction, sa première nouvelle. Ce n’est qu’en 1992, qu’il recevra le Prix Hugo avec son roman Le feu de l’abîme, et que sa carrière prendra forme. Avec Rainbows End, il recevra son 4eme Prix Hugo et le Prix Locus en 2007.
 
Le club des cinq septuagénaires
 
En 2025, le cyberspace fait partie intégrante de notre monde, notre vie quotidienne. Notre technologie a évolué et résout des cas médicaux anciennement incurables. Robert Gu, ancien poète et professeur d’Université, est un de ces cas médicaux aujourd’hui guéri de l’Alzheimer.
 
De retour sur les bancs de l’école pour apprendre cette technologie du cyberspace qu’il ne connaît pas, Robert Gu va découvrir en parallèle qu’au fond de nos bibliothèques, notre ancien héritage littéraire mondial, les livres sont déchiquetés physiquement. Interpellé par ce massacre littéraire, Robert Gu et d’anciens collègues d’Université vont tenter d’arrêter ce procédé mais dans ce réseau mondial, d’autres ont des projets différents.
 
Perdue : Intrigue high-tech dans cyberspace
 
Il est dur de parler d’un roman comme Rainbows End, écrit par un père de la cyberspace. Roman de science-fiction et d’anticipation technologique, Venor Vinge nous livre là une réflexion sur le devenir de notre humanité. Il dénonce cet irrépressible besoin à suivre un progrès toujours plus perfectionné encré dans notre quotidien et auquel notre culture souscrit sans y prendre garde. Une technologie à double tranchant avec lequel joue l’auteur.
 
Sur fond de contre-espionnage industriel, ce roman sonde la vie d’un héros sexagénaire voulant renouer avec un passé rempli d’ombre et une famille appréhendant son retour. Ce personnage égoïste et acariâtre, en continuelle introspection, est le pivot scénaristique d’une histoire tiraillée entre ses relations familiales houleuses et ce besoin de racheter ses fautes. Sous ce kaléidoscope humain, Rainbows End, peut être pris pour une autofiction d’anticipation. Bien des personnages et des contextes cités ne sont pas sans nous rappeler la vie de l’écrivain lui-même (vie familiale, Némésis littéraire, lieu universitaire…), et donne à penser que cette œuvre serait une apologie dissimulée à l’attention de ses proches, plus qu’un roman fictionnel.
 
Les arcs-en-ciel ont une fin
 
Si le roman s’ouvre sur une histoire d’espionnage industriel animant notre intérêt, la suite est décevante. Passée au deuxième plan, l’intrigue se perd et s’efface au profit de l’histoire personnelle du personnage principal. Là, l’auteur nous démontre qu’il connaît bien son sujet, son cyberspace, ralentissant le rythme de son roman. Au final, l’histoire se mêle et s’embrouille dans une juxtaposition de scénarios quasi incompréhensible et ennuyeuse.
 
Bien que le sujet de fond soit compréhensible (la sauvegarde de notre identité humaine malgré l’avancée de la technologie singulière) Rainbows End est un roman bancal où l’on ne s’immerge qu’à moitié. Cette œuvre n’est pas représentative de l’univers de l’auteur et mieux vaut s’attarder sur ses précédents romans pour découvrir Venor Vinge.

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