À l’occasion de la réédition de son dernier album, Petite beauté, et des vingt ans de sa maison d’édition française, Anthony Browne, un "classique" de la littérature jeunesse, part à la rencontre de son public en France. Avant Paris, Nice et un passage en Midi-Pyrénées, il était à Montreuil à la librairie Folies d’encre, en compagnie de son éditrice, Isabel Finkenstaedt. La librairie avait bien fait les choses : annonces plusieurs semaines à l’avance, distribution d’un livret biographique, accueil chaleureux, lecture à haute voix, coin tartines de fromage et une large palette des albums de l’auteur, disposés en plusieurs endroits.
Au programme, une séance de dédicace et une interview collective de l’auteur, après une lecture à haute voix des albums de Marcel (Marcel la mauviette, Marcel le champion, Marcel et Hugo, Marcel le magicien, Marcel le rêveur), mais aussi d’autres albums des années 90 (Le Tunnel, Tout change, Zoo, Une histoire à quatre voix) et le plus récent Billy se bile (2006).
La librairie était pleine à craquer. Un public de tous les âges, des plus petits aux plus grands, nourri des lectures d’Anthony Browne. Des enseignants également, qui n’hésitent pas à utiliser ses textes pour monter des spectacles en classe. Et bien sûr, ActuSF à l’affût.
À 63 ans, Anthony Browne paraît encore très jeune. Peu de rides, une chevelure abondante à la Daniel Guichard, il a la réserve et la stature un peu figée de ses personnages. Une esquisse de sourire aux lèvres, il fut très attentif aux réactions du public et semblait réconforté par la présence d’enfants sur leur chaise, sur les marches d’escalier ou sur les genoux de leurs parents.
Aux questions du public traduites par son éditrice, Anthony Browne a répondu dans un anglais clair et posé. Voici quelques extraits de cette conversation ouverte.
Public : Quel effet cela vous fait de vous entendre lire en français ?
Anthony Browne : J’ai l’impression que c’est mieux écrit qu’en anglais.
Public : Comment êtes-vous devenu auteur d’albums pour enfant ?
Anthony Browne : Je n’ai pas cherché dès le départ à devenir un auteur-illustrateur. Quand j’étais jeune, je fréquentais des pubs et j’y racontais volontiers des histoires (j’avais inventé un personnage un peu niais que j’utilisais souvent dans mes histoires). Je dessinais beaucoup, assis à une table. J’ai commencé à apprendre mon métier en faisant des dessins médicaux, puis j’ai gagné ma vie en dessinant des cartes de vœux. Quand j’ai proposé à un éditeur d’illustrer des albums, il m’a demandé d’en concevoir un. Petit à petit, je suis devenu auteur-illustrateur. C’était ce qui me convenait le mieux.
Public : Il y a beaucoup de références à la peinture dans vos albums.
Anthony Browne : J’ai fait une école d’art en Angleterre et j’ai étudié la peinture. J’ai toujours beaucoup aimé la peinture. Je voulais devenir peintre et je n’étais pas très attiré par le métier de graphiste pour une agence. En devenant illustrateur, j’ai un peu combiné les deux : je fais de la conception graphique et de la peinture.
Public : De qui vous êtes-vous inspiré pour dessiner le garçon du Tunnel ou de Billy se bile ?
Anthony Browne : En fait, je trouve que ces personnages ressemblent à mes enfants. Ce qui est curieux, car ils étaient très jeunes quand j’ai commencé à dessiner ce type de personnage.
Public : Pourquoi dessinez-vous autant de gorilles ?
Anthony Browne : J’ai publié mon premier gorille pour une carte de vœu, puis j’en ai dessiné d’autres. Les gorilles nous ressemblent beaucoup. Il suffit de regarder un gorille en face pour saisir ce qu’il y a d’humain dans son regard. Ce que j’aime chez les gorilles, c’est leur mélange de force, de puissance imposante et leur sensibilité. Pour moi, le gorille, c’est un peu l’image de mon père. Mon père était un homme bien bâti. Il a fait la guerre, il a été boxeur, joueur de rugby. Il voulait que mon frère et moi, nous fassions beaucoup de sport, du football, des haltères. Mais en même temps, il pouvait s’isoler et se mettre à dessiner. Il écrivait aussi des poèmes.
Anthony Browne prépare un livre autobiographique Playing the shape game écrit avec son fils Joseph qui devrait paraître à l’automne 2010.
Au programme, une séance de dédicace et une interview collective de l’auteur, après une lecture à haute voix des albums de Marcel (Marcel la mauviette, Marcel le champion, Marcel et Hugo, Marcel le magicien, Marcel le rêveur), mais aussi d’autres albums des années 90 (Le Tunnel, Tout change, Zoo, Une histoire à quatre voix) et le plus récent Billy se bile (2006).
La librairie était pleine à craquer. Un public de tous les âges, des plus petits aux plus grands, nourri des lectures d’Anthony Browne. Des enseignants également, qui n’hésitent pas à utiliser ses textes pour monter des spectacles en classe. Et bien sûr, ActuSF à l’affût.
À 63 ans, Anthony Browne paraît encore très jeune. Peu de rides, une chevelure abondante à la Daniel Guichard, il a la réserve et la stature un peu figée de ses personnages. Une esquisse de sourire aux lèvres, il fut très attentif aux réactions du public et semblait réconforté par la présence d’enfants sur leur chaise, sur les marches d’escalier ou sur les genoux de leurs parents.
Aux questions du public traduites par son éditrice, Anthony Browne a répondu dans un anglais clair et posé. Voici quelques extraits de cette conversation ouverte.
Public : Quel effet cela vous fait de vous entendre lire en français ?
Anthony Browne : J’ai l’impression que c’est mieux écrit qu’en anglais.
Public : Comment êtes-vous devenu auteur d’albums pour enfant ?
Anthony Browne : Je n’ai pas cherché dès le départ à devenir un auteur-illustrateur. Quand j’étais jeune, je fréquentais des pubs et j’y racontais volontiers des histoires (j’avais inventé un personnage un peu niais que j’utilisais souvent dans mes histoires). Je dessinais beaucoup, assis à une table. J’ai commencé à apprendre mon métier en faisant des dessins médicaux, puis j’ai gagné ma vie en dessinant des cartes de vœux. Quand j’ai proposé à un éditeur d’illustrer des albums, il m’a demandé d’en concevoir un. Petit à petit, je suis devenu auteur-illustrateur. C’était ce qui me convenait le mieux.
Public : Il y a beaucoup de références à la peinture dans vos albums.
Anthony Browne : J’ai fait une école d’art en Angleterre et j’ai étudié la peinture. J’ai toujours beaucoup aimé la peinture. Je voulais devenir peintre et je n’étais pas très attiré par le métier de graphiste pour une agence. En devenant illustrateur, j’ai un peu combiné les deux : je fais de la conception graphique et de la peinture.
Public : De qui vous êtes-vous inspiré pour dessiner le garçon du Tunnel ou de Billy se bile ?
Anthony Browne : En fait, je trouve que ces personnages ressemblent à mes enfants. Ce qui est curieux, car ils étaient très jeunes quand j’ai commencé à dessiner ce type de personnage.
Public : Pourquoi dessinez-vous autant de gorilles ?
Anthony Browne : J’ai publié mon premier gorille pour une carte de vœu, puis j’en ai dessiné d’autres. Les gorilles nous ressemblent beaucoup. Il suffit de regarder un gorille en face pour saisir ce qu’il y a d’humain dans son regard. Ce que j’aime chez les gorilles, c’est leur mélange de force, de puissance imposante et leur sensibilité. Pour moi, le gorille, c’est un peu l’image de mon père. Mon père était un homme bien bâti. Il a fait la guerre, il a été boxeur, joueur de rugby. Il voulait que mon frère et moi, nous fassions beaucoup de sport, du football, des haltères. Mais en même temps, il pouvait s’isoler et se mettre à dessiner. Il écrivait aussi des poèmes.
Anthony Browne prépare un livre autobiographique Playing the shape game écrit avec son fils Joseph qui devrait paraître à l’automne 2010.