Ah Requiem ! La réédition de cette série de Pat Mills (vous vous rappelez de Slaine et de Marshall Law ?) et Olivier Ledroit (Les chroniques de la lune noire, madeleine de Proust des joueurs de jeu de rôle entre 35 et 55 ans) continue (merci aux éditions Glénat pour leur endurance) et nous voilà déjà au tome 4, intitulé Le bal des vampires (y voir un clin d’œil au célèbre film, surfait, de Roman Polanski relève de l’euphémisme).

Alors, reste à savoir maintenant où en sont nos deux tourtereaux, j’ai nommé Heinrich (le vampire, ancien soldat nazi) et Rébecca (la lémure, la jeune juive tuée dans un camp de concentration). Vont-ils se jeter l’un sur l’autre et se massacrer ? Ou s’aimer à nouveau ?

Tout se joue sur Résurrection

Rébecca et ses amis ont activé Torquemada le loup-garou (cf tome précédent) et le voici en train d’affronter Requiem, réincarnation de son amant terrestre Heinrich. Après avoir eu le dessous, Requiem finit par triompher de Torquemada et affronte les lémures… Devant Rébecca cependant, il craque tandis que son ami Otto (qui n’est autre que l’homme qui a tué Rébecca sur Terre) veut la tuer.

Requiem/Heinrich l’en empêche. Rébecca est emmenée avec les autres lémures à Nécropolis ? Requiem/Heinrich est bien décidé à la sauver cette fois-ci. Pendant ce temps, les intrigues entre Dracula et d’autres chefs de Résurrection se poursuivent…

Le goût acide de la nostalgie

Nous sommes nombreux à avoir lu et aimé la série Requiem, un pur produit des années 90/2000. Le graphisme majestueux, hiératique de Ledroit est évidemment pour beaucoup dans le succès de la série. Reste que l’on peut s’interroger à terme sur la pérennité de ce succès. Le scénario, à force de jouer excessivement sur le gore peut saturer un lecteur lambda d’aujourd’hui.

Et puis Requiem est-il encore d’actualité dans notre monde frappé par le terrorisme islamiste, phénomène qui permet d’ignorer d’autres changements bien plus violents tels que le réchauffement climatique ? Vaste question, je ramasse les copies dans quatre heures : bon courage. En tout cas, les quadragénaires nostalgiques achèteront la série sans hésiter.