Né aux Etats-Unis, George R. R. Martin s’est imposé ces dernières années comme un poids lourd de la fantasy mondiale. Un statut obtenu grâce au succès de sa saga du Trône de Fer commencée en 1996 et qui explose aujourd'hui grâce notamment au succès de la série télévisée. Riverdream est lui un roman bien antérieur. George R. R. Martin l’a écrit en 1983.

1857 en Lousianne.

Fier capitaine d’une petite compagnie de bateaux à vapeur sur le Mississippi, Abner Marsh fait une drôle de rencontre un soir d’Avril en 1857 en Lousianne. Un homme élégant l’aborde et lui propose de construire le plus grand vapeur jamais mis à l’eau sur le fleuve. Il veut en faire le fleuron de la compagnie de Marsh dont il souhaite acheter la moitié des parts. Mais ses motifs ne sont pas que commerciaux. L’homme a d’autres raisons moins avouables. Des raisons qui vont entraîner Marsh dans une drôle d’histoire où certains protagonistes aux dents longues ne sortent que la nuit.

Honnête

Avec ses 30 ans d’âge, Riverdream est un roman qui a plutôt bien vieilli. On retrouve avec un vrai plaisir le talent de la plume de George R. R. Martin, qui sait si bien mettre en place ses décors et ses personnages. Celui de Marsh est un petit bonheur. Ce vieux marin d’eau douce au sale caractère, à la moralité aussi franche que bourrue, laid comme un poux avec sa graisse et ses verrues, est, on l’aura compris, haut en couleur. En tout cas il sert à merveille cette histoire qui n’est autre qu’une honnête série B. Mais quelle série B !

Si George R. R. Martin n’est pas complètement original dans la manière d’aborder le mythe du vampire (même si le background ne manque pas d’intérêt), il a su y mettre assez de sel pour que, aussi incroyables que soient les rebondissements, on ait envie de savoir la suite de l’histoire. La faute également à la qualité de son écriture. Résultat le roman se dévore littéralement. Sans le porter aux nues, on dira que c’est un bon George R. R. Martin...