Ian McDonald est un auteur britannique né en 1960, d'une mère irlandaise et d'un père écossais. Il est installé à Belfast et l’Irlande reste assez présente dans ses récits, surtout dans celui qui nous intéresse ici, où il joue habilement avec les codes de la fantasy. On le connaît en France pour ses romans Necroville et Desolation road.
Trois récits, trois vies dans l’Irlande du vingtième siècle
Le roman nous conduit à travers le destin de trois femmes irlandaises : Emily Desmond peut voir et interagir avec les lutins et autres créatures mythiques alors que son père tente de communiquer avec des extraterrestres ; Jessica Caldwell, une jeune dublinoise à la langue bien pendue, se réfugie dans un monde emplie de chimères. Enye MacColl mène quant à elle une bataille sans fin contre des monstres mystérieux. Trois générations de femmes qui mènent le lecteur à la découverte de l’Irlande et de Dublin.
Un récit rondement mené
L’auteur nous mène à la frontière qui sépare la réalité de la fiction : trois personnages, trois époques pour trois récits de teneur et de styles différents mais liés par un même fil conducteur. Une façon pour l’auteur de montrer le besoin de repères propres à chaque époque et la nécessité de s’en dégager pour finalement répéter les mêmes schémas. Le monde change mais les mythes restent, immuables. Ou plutôt les mythes reviennent, sous des formes différentes, et contribuent à la réalité du monde que nous connaissons. Le roman met ainsi en scène l’Irlande du vingtième siècle avec ses doutes, ses déchirements et ce qui fait son unité, c’est-à-dire ses mythes.
Une œuvre ancrée dans le quotidien
La fantasy ici est présente au travers des fées et autres créatures, même si les interactions avec notre monde restent finalement limitées. Fantasy certes, mais les étranges événements qui parsèment le roman sont expliqués rationnellement, en utilisant des procédés qui relèvent davantage de la science-fiction. Une manière de faire qu’on peut aussi trouver chez d’autres auteurs britanniques ; Mary Gentle joue ainsi sur les mêmes ressorts dans son cycle de Cendres.
Roi du matin, reine du jour est, si on peut dire, un excellent ouvrage de science-fiction qui se joue des codes de fantasy. En outre, nul besoin ici d’un long cycle en plusieurs volumes pour nous faire sentir et palper l’univers de ces trois générations de femmes. L’Irlande décrite par l’auteur prend vie au travers de trois destins, chacun ancré dans le réel, avec un attachement aux détails de la vie quotidienne qui viennent contrebalancer les mythes, double aspect qui donne toute sa richesse au récit.
Un roman à mi-chemin de la SF et de la fantasy, des mythes et de la réalité. L’auteur se joue des codes pour nous donner un récit très riche sur trois générations, et sans temps morts. Un ouvrage qui transgresse les genres avec brio, une belle réussite !
Trois récits, trois vies dans l’Irlande du vingtième siècle
Le roman nous conduit à travers le destin de trois femmes irlandaises : Emily Desmond peut voir et interagir avec les lutins et autres créatures mythiques alors que son père tente de communiquer avec des extraterrestres ; Jessica Caldwell, une jeune dublinoise à la langue bien pendue, se réfugie dans un monde emplie de chimères. Enye MacColl mène quant à elle une bataille sans fin contre des monstres mystérieux. Trois générations de femmes qui mènent le lecteur à la découverte de l’Irlande et de Dublin.
Un récit rondement mené
L’auteur nous mène à la frontière qui sépare la réalité de la fiction : trois personnages, trois époques pour trois récits de teneur et de styles différents mais liés par un même fil conducteur. Une façon pour l’auteur de montrer le besoin de repères propres à chaque époque et la nécessité de s’en dégager pour finalement répéter les mêmes schémas. Le monde change mais les mythes restent, immuables. Ou plutôt les mythes reviennent, sous des formes différentes, et contribuent à la réalité du monde que nous connaissons. Le roman met ainsi en scène l’Irlande du vingtième siècle avec ses doutes, ses déchirements et ce qui fait son unité, c’est-à-dire ses mythes.
Une œuvre ancrée dans le quotidien
La fantasy ici est présente au travers des fées et autres créatures, même si les interactions avec notre monde restent finalement limitées. Fantasy certes, mais les étranges événements qui parsèment le roman sont expliqués rationnellement, en utilisant des procédés qui relèvent davantage de la science-fiction. Une manière de faire qu’on peut aussi trouver chez d’autres auteurs britanniques ; Mary Gentle joue ainsi sur les mêmes ressorts dans son cycle de Cendres.
Roi du matin, reine du jour est, si on peut dire, un excellent ouvrage de science-fiction qui se joue des codes de fantasy. En outre, nul besoin ici d’un long cycle en plusieurs volumes pour nous faire sentir et palper l’univers de ces trois générations de femmes. L’Irlande décrite par l’auteur prend vie au travers de trois destins, chacun ancré dans le réel, avec un attachement aux détails de la vie quotidienne qui viennent contrebalancer les mythes, double aspect qui donne toute sa richesse au récit.
Un roman à mi-chemin de la SF et de la fantasy, des mythes et de la réalité. L’auteur se joue des codes pour nous donner un récit très riche sur trois générations, et sans temps morts. Un ouvrage qui transgresse les genres avec brio, une belle réussite !